800 personnes rassemblées à Annecy en hommage à Samuel Paty

Mis à jour 22 octobre 11H19

Compte tenu de recoupement du nombre de manifestants, nous avons indiqué 800 au lieu de 500

On pouvait deviner derrière les masques des visages graves où l’émotion était perceptible.

À l’appel du mouvement syndical, de nombreux élus, des enseignants venus en nombre, des citoyens parents d’élève, mais aussi des familles musulmanes et des responsables de mosquée.

Plusieurs discours ont émaillé le rassemblement suivi d’une minute de silence. L’absence de micro n’a pas permis à l’ensemble des manifestants d’entendre les interventions. Nous les mettrons en ligne afin que vous puissiez les écouter.

François Astorg, maire d’Annecy, a prononcé le premier discours, insistant sur la reconnaissance de la nation à l’égard des enseignants, piliers de notre République « Assassiner un enseignant, c’est viser au cœur notre démocratie, notre société ». Je pense à eux, je pense à leur quotidien, Je pense aussi à la haine qui a amené à cet évènement. Méfions nous de toutes les haines.”

Pour Jean-Michel Labaille de la FSU, au nom de tous les syndicats,  « Ce lâche assassinat a été commis contre un professeur qui faisait son métier dans le respect des programmes. C’est donc le cœur de l’école qui a été attaqué. L’école est le lieu de la construction du citoyen et de la liberté de conscience. »

 Mathis Andagnotto et Salomé Robin-Detraz de l’UNL se sont partagés le discours :  » Cet acte monstrueux est représentatif d’une liberté d’expression de plus en plus menacée et d’une insécurité pour nous et nos professeurs de plus en plus forte.
L’insécurité n’a pas sa place dans les écoles. C’est dans celles-ci que se construisent celles et ceux qui forment la société de demain. L’école est un lieu d’émancipation et non de violence”.

Une représentante des parents d’élèves a exprimé le désarroi mais aussi le devoir d’accompagner les jeunes dans leur apprentissage à la citoyenneté :  « À travers ce meurtre d’un atroce barbarie, l’école de la République est à son tour la cible du terrorisme islamiste.
Il est urgent de soutenir et renforcer tous les piliers de notre école publique et laïque car il n’y a pas de liberté sans savoir, d’égalité sans partage, pas de fraternité sans solidarité. »

Interviewé par librinfo, Monsieur Djelab, président de l’association musulmane « Salem », a tenu à exprimer, en tant que citoyen français, sa solidarité et son soutien au corps enseignant :  » Je suis là d’abord comme citoyen français, qui n’a pas accepté ce qui est arrivé à un corps enseignant. Ce n’est pas du tout dans nos principes religieux. Des tarés, il y en a dans toutes les religions. Il y a la liberté d’expression qu’il faut défendre, mais il y a le respect des uns et des autres”.

 

Il est dommage qu’il n’ait pu s’exprimer au micro, ce qu’a regretté le représentant de la FSU, n’ayant pas le contact avec cette association.

Auteur: gfumex

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6 commentaires

  1. Rassemblement mal préparé, indigne de l’hommage attendu.

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  2. pas de complaisance…faites attention au double langage. Il faut arrêter d’être naïf. Je vous recommande la lecture de takia de Mohamed Sifaoui (islamoscope.tv)

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  3. Comme toujours de beaux discours;j’aurais aimé entendre la parole de l’Observatoire Bianco, de la LDH,de la Ligue de l’enseignement et de la Libre-Pensée qui ont signé des textes avec le CCIF vitrine des Frères musulmans et bras juridique d’une victimisation sollicitée.
    Ces organisations sont ignorantes donc inconscientes du problème, idiotes utiles de l’islamisme au même titre que Plenel de Médiapart.

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  4. Sur son site l’asso SALEM prétend que ce crime n’a rien à voir avec la religion parce que l’islam est une religion de paix.

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  5. Content et déçu à la fois par le rassemblement en hommage à Samuel Paty de mercredi 21 devant la préfecture d’Annecy.

    Ecoeuré par la récupération politique de ce drame, par les manipulations diverses, par l’hypocrisie du pouvoir politique en général.
    Et aussi mal à l’aise dans cette ambiance d’union « sacrée » qui est forcément artificielle et manipulatrice, ce moment bizarre où tout le monde politique et médiatique nous parle de lutte pour la liberté d’expression et nous vante le métier d’enseignant.e (il n’y a pas si longtemps, c’était le personnel soignant qui était applaudi par le pouvoir !).

    Je suis évidemment profondément attristé et révolté par le terrible assassinat du professeur d’Histoire-géographie d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine.
    Rien ne peut justifier un tel assassinat.
    Il y va de notre attachement indéfectible à la liberté d’expression et à la liberté pédagogique des enseignantEs

    Ce rassemblement devait à priori échapper à cette ambiance d’union nationale , étant appelé par les organisations syndicales. C’est la raison pour laquelle je m’y suis rendu.
    Content par le nombre de personnes présentes pour rendre hommage à Samuel Paty.
    Déçu par l’improvisation de ce rassemblement (si on n’était pas à côté, on entendait rien des discours… pas de sono)
    Décevant les discours..
    Rien contre l’amalgame vis à vis des musulmans (à part le représentant de la FSU.), notamment de la part du maire (n’y a-t-il pas de musulmans parmi ses administrés ?)

    Quant à la liberté d’expression parlons-en.
    A l’unisson du pouvoir, la quasi-totalité de la presse n’a pas écrit une seule ligne sur la manifestation de soutien aux sans-papiers de ce samedi 17 octobre (à l’issue de leur marche nationale) qui aura été la plus grosse manifestation du mouvement social depuis des mois (60 000 manifestantEs selon certaines sources);

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    • Bernard Némoz a raison quand il constate que la quasi-totalité de la presse n’a pas écrit une seule ligne sur la manifestation de soutien aux sans-papiers, y compris librinfo.
      On touche du doigt à la fois le manque de moyens rédactionnels de notre média indépendant de proximité et surtout la possibilité (je dirai la nécessité) de nourrir ce média par l’expression citoyenne qui doit fournir des informations sur certains évènements, comme cette manifestation des sans-papiers, avec la souci « journalistique » de donner une information honnête débarrassée de points de vue partisans.
      C’est l’occasion de se coltiner à cet exercice citoyen, qui garantira à la fois la crédibilité de notre (votre) média et sa capacité à donner le maximum d’informations que notre rédaction n’a pas toujours les moyens de traiter.
      Gérard Fumex

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