Yves Meunier, militant anti OGM, refuse le prélèvement ADN. Il est convoqué au Tribunal d’Albertville le 11 avril 2011 à 13H30.

Publié par gfumex le 7 Avr 2011 dans Agriculture, Environnement | 0 commentaire

Yves Meunier faisait partie des 97 faucheurs volontaires qui, en 2006, sans violence, on voulu « marquer » du maïs destiné à la consommation humaine avec du brou de noix, pour alerter l’opinion publique sur le risque de sa contamination par 2300 tonnes de maïs transgénique contenus dans un silo situé à proximité.
Le propriétaire qui avait tiré un premier coup de feu a été désarmé.
Les faucheurs volontaires avaient donné spontanément leurs coordonnées et leurs identités à la gendarmerie.
Fin 2009, seuls 12 faucheurs, dont Yves Meunier, ont été inculpés et condamnés à 3 mois de prison avec sursis et 6 000 € d’amendes.
Pourtant, en février 2008, ce maïs OGM MON 810 (Monsanto) faisait déjà l’objet d’un moratoire, toujours en vigueur en 2011. (interdiction de cultiver).

En 2010, Yves Meunier est convoqué à la gendarmerie d’Ugine (73) pour y subir un relevé d’empreintes biologiques (A.D.N.). Il revendique son action d’alerte citoyenne et refuse ce prélèvement. Il refuse d’être assimilé à un délinquant criminel ou terroriste et d’être répertorié au Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques. Or le refus de fichage génétique est considéré comme un délit qui peut lui valoir 1 an de prison et 15 000 € d’amende. En mars 2011, il est convoqué au tribunal le 11 avril.

D’autres avant Yves Meunier ont refusé ce fichage.

Créé à l’origine en 1998 pour ficher les délinquants sexuels, il a été étendu en 2001 à tous les crimes (lois Lopsi1), puis en 2003 aux crimes et délits. Et finalement en 2011 (Lopsi2) ce fichier est connecté aux 59 fichiers de police existants, y compris les interpellations ou infractions classées sans suite. (Déjà 1,7 million de fiches environ)

La Confédération Paysanne de Savoie et de Haute-Savoie appelle à une mobilisation citoyenne devant le tribunal d’Albertville le lundi 11 avril à 13H30.

Un appel soutenu par la LDH, la CGT, le CLAC, les Alternatifs, le PCF, EELV, le PG, CSF.