Walter Bassan a réuni autour de lui de nombreux citoyens résistants porteur du combat contre toutes les injustices

Pendant son discours, Gilles Perret, cinéaste, ami proche de Walter Bassan, auteur du film « Walter retour en résistance ».

La cérémonie fut belle.

Comment pouvait-elle en être autrement ?

Autour de Walter, cette « mauvaise graine » comme il aimait à se définir, des femmes, des hommes de toutes générations sont venus l’entourer de leur amitié et de leur reconnaissance pour avoir résister debout, toute sa vie, contre toutes les injustices.

 

La salle du crématorium d’Alby était trop petite pour contenir les 150 personnes venues de tout le département, et de plus loin encore, accompagner Walter Bassan.

Dans l’assemblée, de nombreux amis, camarades, citoyens fidèles aux rassemblements des Glières, avaient tenu à être présents. Présents aussi quelques élus et le général Bachelet, président de l’association des Glières, qui s’est toujours opposé au rassemblement sur le Plateau des Glières dont Walter Bassan était un des initiateurs.

Rémy Pergoux, ami proche de la famille, retraça le passé de résistant et de militant communiste de Walter et une représentante de la Fédération Nationale des Déportés et internés résistants et patriotes – dont Walter Bassan était le Président national – exprima la peine ressentie par tous ses camarades résistants et déportés.

Gilles Perret, cinéaste et ami de Walter prit la parole en dernier avant que Mino Faïta n’entame « Bella ciao », chant révolutionnaire italien, pays où Walter Bassan vit le jour en 1926.

Engagé à 16 ans dans la résistance, Walter fut arrêté sur dénonciation, torturé par la milice à Annecy, et déporté à Dachau.

Walter Bassan était un militant de base, un militant communiste engagé toute sa vie au service des autres.

À son retour en France, il se battra constamment pour les valeurs de la Résistance et contre toutes les formes de violence sociale : inégalités, xénophobie, haine raciale…

Promu officier de la légion d’honneur, pour lui sa plus belle médaille fut celle des palmes académiques qu’il reçue en remerciement du travail de mémoire réalisé auprès des jeunes, en les incitant à lutter contre toutes les forces obscurantistes ennemies de la liberté, et pour l’émancipation de tout les êtres humains.

 

Walter Bassan, humain et fraternel

C’est cette dimension humaniste de Walter que Gilles Perret a évoqué dans son discours, en épinglant Christian Monteil, l’actuel Président du Conseil Départemental : « Dans le Dauphiné, jouxtant un bel article sur Walter, le président du Conseil Départemental de Haute-Savoie faisait part de sa «grande émotion». Celui la même qui nous menaçait de représailles suite à la sortie de notre film… sans l’avoir vu, bien sûr ».

Une remarque qui fit « tiquer » le général Bachelet, président de l’association des Glières, présent dans la salle pour rendre hommage à Walter Bassan, accompagné d’élus dont Raymond Mudry, 2ème vice-président du Conseil Départemental.

Rappelons qu’à la projection du film de Gilles Perret « Walter, retour en résistance » à l’auditorium de Seynod, le général Bachelet avait apostrophé le cinéaste en déclarant que ce film incitait à la haine et avait reproché à Walter Bassan d’utiliser son passé de résistant pour alimenter sa propagande politique.

Une attaque personnelle qui avait profondément meurtri et blessé l’ancien résistant et militant humaniste.

 

Auteur: gfumex

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