Mercredi 8 janvier scelle la fin de l’enquête publique concernant la révision du Schéma de Cohérence Territoriale des 13 communes du territoire Fier-Aravis. Vous pouvez donner votre avis en ligne.
Cette révision donne lieu à document de 100 pages concocté en toute discrétion par les élus, avec le concours d’experts prestataires chargés de mettre en forme le dossier. Sur la pression des professionnel du tourisme et des élus des communes de la Clusaz, du Grand Bornand et de Saint Jean de Sixt, l’objectif est de promouvoir un tourisme de masse dans le seul souci d’augmenter le développement économique et d’assurer des profits qui risquent de fondre comme neige au réchauffement climatique.
Le ski de plus en plus « ringard » chez les jeunes, et de moins en moins de neige dans les années à venir.
Une enquête parue dans le monde révèle que de plus en plus de jeunes ne sont plus séduits par le ski :« Faute d’y avoir été initiés petits, faute d’argent, faute d’envie, les jeunes désertent les pistes enneigées ».
En plus toutes les prévisions du réchauffement climatique annoncent une raréfaction de la neige dans les stations de moyenne montagne, ce qui entrainera l’augmentation de la neige artificielle avec la consommation d’une eau de plus en plus rare.

Des projets démesurés et dantesques
Accrochez-vous !
Selon un article paru sur le site de France 3 télévision, « huit aménagements touristiques majeurs sont à retenir de ce schéma. D’abord, il y a la possible création de deux complexes, l’un sur le site de la Joyère, d’une capacité de 1 100 lits, l’autre du côté des Chênons où est également prévu un aménagement du front de neige et l’implantation d’une remontée mécanique.
En contrebas, les trois stations de La Clusaz, Saint-Jean-de-Sixt et Le Grand-Bornand pourraient être reliées entre elles par une télécabine passant par le Danay (1 731 m). Une quatrième liaison irait jusqu’au site nordique des Confins. A La Clusaz, un télésiège 4 places est en projet pour rejoindre Manigod par La Coverie. Trois pistes vertes seraient également ajoutées au domaine. Quant à la station de Saint-Jean-de-Sixt, elle accueillerait un centre d’hébergement jeunesse, notamment pour les classes de neige, d’une capacité de 200 lits.
Plus loin, dans la combe encore vierge de la Creuse, un nouveau télésiège de 6 places pourrait voir le jour. Et la création de deux pistes sur une superficie de 16 hectares dans cette même combe est évoquée dans le projet. Le réseau de pistes créé serait de 24 hectares au total.
Du côté de Thônes, le schéma prévoit la construction d’un ascenseur valléen depuis le site nordique de Beauregard, un plateau en grande partie classé Natura 2000. Enfin, vers le mont Lachat, la construction d’un télésiège de 4 places pourrait être rendu possible si le Scot est validé. La liaison partirait de la vallée du Bouchet pour monter jusqu’au pied du sommet où serait créé un réseau de pistes sur 10 hectares.
Tous ces aménagements seront rendus possibles si le Scot est validé par les autorités compétentes. Mais rien ne sera automatique pour autant, il reviendra aux maires des communes concernées d’entamer les démarches s’ils souhaitent aller au bout du projet. »

En fait, les opposants au projet considèrent ce qui anime les responsables économiques – dont les élus sont les affidés – ce n’est pas tant le souci de garder l’authenticité d’une vallée qui a su préserver la pratique du ski dans un cadre environnemental préservé, familial et local, mais celui de remplir les tiroir-caisses en augmentant le bétonnage de la vallée pour multiplier de nouvelles infrastructures.
Ce que contestent les élus de la communauté de communes de la Vallée de Thônes qui veulent faire des Aravis une « destination touristique de référence », tout en préservant l’environnement, assurent-ils : « On ne va pas bétonner comme on a pu le voir ou le lire, c’est faux. On va rester dans tout cet aspect chalet, aménagement écologique », ajoute M. Missillier.
Selon la FNE (ex FRAPANA), hormis ce volet touristique qu’elle conteste avec force : « le projet de révision du Scot apporte des solutions aux problématiques de mobilité dans la vallée et d’accès au numérique. » Des points qui semblent faire consensus, contrairement au développement économique, largement décrié par les associations œuvrant pour la protection de l’environnement.
Les opposants au projet veulent répondre en priorité aux besoins des habitants
Guillaume Burgat, président du comité agricole de la Vallée de Thônes, précise son point de vue : »On a un gros souci, c’est au niveau du logement des jeunes dans la vallée. Pour moi le Scot sert à ça, on est d’accord pour développer mais il faut faire du logement collectif, pour loger des gens du coin, pas des gens qui viennent un mois dans l’année », plaide son président.
De leur côté, les membres du collectif Fier-Aravis appellent à se prononcer contre le projet : « On n’a pas eu de débat, on n’a pas eu d’information, on a un mois pour donner notre avis, ce qui est super court parce qu’il y a 1 000 pages qui sont très lourdes, il y a beaucoup de sujets différents. Et on nous propose une vision à horizon 2030 en nous disant : « faites-nous confiance, sinon on meurt ». Mais non, ce n’est pas 100% pour ou 100% contre », estime Jordan Rémy, un membre du collectif.
6 janvier 2020
Ce projet va à l’encontre de la protection écologique de ce territoire et n’est pas adapté aux besoins de la population locale…
6 janvier 2020
on trouve que les méga-stations de la Vanoise n’ont pas assez défiguré leur environnement et on cherche à en faire autant ?
donc zéro remontée mécanique ou télécabine en plus ni retenue d’eau pour les canons à neige
dans 20 ans les générations à venir nous donneront raison
6 janvier 2020
Non au bétonnage !!!
7 janvier 2020
Merci d’avoir signalé cette information
https://www.registre-dematerialise.fr/1818/observations
Observation n°2024 (Web)
Par JEAN-YVES PEILLARD
Déposée le 7 janvier 2020 à 14h45
Je m’oppose fermement au ci nommé «Projet de Schéma de Cohérence Territoriale Fier-Aravis »
pour plusieurs raisons :
1/ C’est plutôt de grave incohérence qu’il faut parler pour désigner et justifier une accélération du bétonnage et de l’industrialisation de la montagne et toujours avec le prétexte du « développement durable » alors qu’il faut descendre du nuage du développement, car c’est lui qui fait fondre la neige même celle en artefact coûteux.
C’est un gâchis et une honte immense de s’obstiner à industrialiser la montagne. Toutes les preuves s’accumulent d’années en années. Je ne comprend pas qu’en plein pays de Savoie on perde à ce point l’esprit de la montagne pourtant bien décrit par les anciens. C’est pourquoi il est utile de rappeler le cheminement de deux d’entre eux. L’un Samivel et l’autre guide de haute montagne est Guy Demenge que j’ai eu la chance de rencontrer devant l’OMS http://www.independentwho.org.
http://fsd74.lautre.net/spip.php?article3941
http://crasputas.canalblog.com/archives/2012/11/30/25705753.html
http://crasputas.canalblog.com/archives/2014/04/11/29641660.html
https://montemedio.com/blog/sur-les-traces-de-guy-demenge-a-la-cougourde/
On doit laisser la montagne en paix. L’Australie la Californie la Russie l’Amazonie etc ce n’est que le début du feux sur tous les continents, entremêlés de feux radioactifs ou autres toxiques promulgués par des richissimes crétins qui ne sont pas tous des Alpes.
Samivel et Lionel Terray, Lachenal, Rébuffat et les autres, c’est de cela qu’on a parlé en premier devant l’OMS ; les vues de cet esprit de la montagne qui étaient bien différentes face à la vue de Herzog et tant d’autres.
La façon d’écrire et de lire la montagne de Samivel est unique et ne peut que passionner les gens sur la prise de conscience de la nécessité de la préserver par la beauté.
Guy Demenge, qui a débuté sa vie avec les horreurs de la guerre et un génocide, était inquiet pour notre avenir.
En 2018 son deuxième fils a publié ces écrits : http://guydemenge.blogspot.com/
Je pense aujourd’hui et toujours que les glaciers reculent parce que ceux qui « aménagent » la montagne ont la « vue d’Herzog », aveugle et hégémonique.
Aujourd’hui comme hier « le fou d’Edenberg » de Samivel montre la raison, la voie et qu’il n’était pas du tout fou, au contraire des « aménageurs du territoire » mêmes repeints en vert.
Par ici on peut dire aussi que nous somme sur une crête de montagne ; que l’orage menace, l’atmosphère devient électrique, quelques amorces ont commencé au bout du piolet, il est temps de redescendre, avant « d’entendre les abeilles », car il sera trop tard. La vie vaut mieux qu’un éclair.
Ce projet contribuerait à détruire encore des forêts dont le rôle pour le bien commun, n’est plus à démontrer aussi bien environnemental, sanitaire et social.
Ce projet rentre dans le long processus de destruction planifiée par les gouvernements aux profits des industriels et des financiers depuis au moins 80ans. Cette artificialisation des terres, qu’elles soient agricoles ou forestières, c’est aussi de l’accaparement de terres nourricières, car la forêt, la montagne nourrie aussi, elle produit du vivant et de l’air et filtre l’eau. En France c’est au moins 240 hectares par jour qui sont artificialisées, c’est à dire des terres sont détruites pour la vie. Il faut arrêter le massacre.
2/ Les quelques « compensations » ne peuvent se comparer à ce qui sera détruit irrémédiablement.
3/ Il y a à mon sens supercherie lorsque que l’on compare le prix d’une terre classée « agricole ou sylvicole » et le prix lorsqu’elle passe « par l’opération du saint-Esprit Economie » en terre « constructible » ou « viabilisée ». Il y a beaucoup d’argent à se faire pour certains, quitte à mettre n’importe quoi sur ces terrains ; lorsque je vois l’entêtement à faire de la neige artificielle, des hôtels et du tourisme de masse, je pense que l’on n’est pas loin d’une autre version des « conquérants de l’inutile ».
4/ Il faut arrêter de jeter l’argent public par les fenêtres pour faire plaisir aux amis industriels et financiers.
5/ Il faut arrêter l’expansion des remontées mécaniques aussi parce qu’elle détruit les paysages, et c’est d’une laideur et monstruosité absolue, une honte.
Dans les années 50-60 Guy Demenge avec d’autres guides de Chamonix s’étaient largement opposés à l’expansion des téléphériques au Mont-Blanc. C’était une « autre résistance » ; son père André Demenge, Polytechnicien membre du réseau Uranus-Kléber était disparu à Buchenwald en 43, trahi par un français comme tant d’autres.
6/ Ces zones industrielles de tourisme sont vides socialement ; on y habite pas, on y consomme.. Il faut amorcer le virage ; les décideurs ou élus ne doivent pas se borner à suivre les dossiers tout ficelés que leur ont concocté les bétonneurs à grand renfort de publicités.
Document joint
Document n°1
7 janvier 2020
Merci pour votre commentaire.
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Cordialement
8 janvier 2020
Non au béton, ce projet n’est plus du tout adapté au regard du changement climatique… De plus il ne prend pas du tout en compte les besoins de la population locale.