Villaz n’aime pas le bitume !


L’association «bien vivre à Villaz », créée le 8 juillet dernier, a appelé au rassemblement du plus grand nombre devant la mairie de Villaz, ce lundi 29 âout, afin de montrer leur opposition au projet d’installation d’une centrale à bitume par la société « Aravis enrobage », déjà implantée dans la commune.


200 personnes ont répondu au rendez-vous, armées de banderoles « non à la centrale à bitumes » ou « nous vous avons élu, ne nous décevez pas ». Une manifestation bon enfant regroupant toutes les générations, rythmée par des chansons interprétées par un groupe local formé pour l’occasion sur une scène en bottes de paille. Le but est de mettre la pression sur le maire* et son conseil municipal réunis en séance privée pour répondre à la deuxième demande de permis de construire de cette « centrale à bitume ». C’est le caractère privé de cette réunion qui inquiète l’association. D’autant que le maire n’a pas répondu aux nombreuses questions envoyées dans un courrier pour obtenir plus d’informations sur le projet.

Les Villazois veulent être tenus au courant

Les habitants de Villaz n’admettent pas être tenus à l’écart d’un projet susceptible d’être dangereux pour la santé de la population. « Ils sont prêts à se battre pour obtenir des informations sur quelque chose qu’ils ne connaissent pas », explique le président de l’association, Alain Falabrino. Ce dont ils ont peur, ce sont les risques de pollution que peut générer cette centrale. Selon eux, ce projet menace gravement l’environnement et fait peser un risque important sur la santé publique sous la forme d’émanations de fumées pouvant être toxiques. «On nous dit que cette cenrale ne dégagera que de la vapeur d’eau, alors qu’elle va utiliser 80000 litres de fuel » s’inquiète Bernard Dufournet, membre de l’association.

Le maire se déclare opposé au projet.

Le maire de Villaz, Bernard Emin, invité le 8 juillet par l’association à une réunion publique, avait déclaré son opposition personnelle au projet, mais rappelle qu’il ne peut refuser un permis de construire si celui-ci est conforme au PLU. Cette position ambigüe témoigne de l’embarras du maire dans cette affaire. Un permis de construire est actuellement en cours d’instruction ; permis déposé par l’entreprise locale de béton « Aravis Enrobage », après le rejet d’un premier déposé en janvier 2011.
Toutefois, si ce dernier est accepté, l’usine devra obtenir une autorisation d’exploitation délivrée par la préfecture, car cette installation classée pour l’environnement (ICPE), présente des risques pour le population. Joint au téléphone, Christian Guillet, adjoint au chef de l’Unité territoriale de la DREAL, nous explique que le dossier déposé par l’entreprise « Aravis enrobage » n’est pas conforme à la législation et doit être amélioré sur plusieurs points.

D’importants enjeux économiques

Cependant, Christian Rophille, maire de la commune de Saint-Martin-Bellevue limitrophe à Villaz, est convaincu que  derrière ces considérations écologiques et de santé publique, se cache une concurrence économique sans pitié entre un monopole de l’enrobé pour les routes – représenté par un GIE, regroupant la SCREG, EUROVIA et COLAS, gestionnaire de la centrale de bitume des Ïles à Annecy – et l’entreprise locale « Aravis enrobage », interessée par ce marché juteux. Christian Rophille s’étonne que systématiquement une campagne de dénigrement surgit quand une entreprise locale de bitume veut s’installer.
De là à penser que les grosses sociétés nationales en position de monopole y seraient pour quelque chose, il n’y a qu’un pas… que le maire de Saint Martin Bellevue ne veut pas franchir.

Pour en savoir plus, lire l’article : http://www.librinfo74.fr/2011/09/selon-le-maire-de-st-martin-bellevue-le-projet-de-centrale-de-bitume-a-villaz-nest-pas-dangereux-pour-la-population-il-lest-pour-le-monopole-de-lenrobe/sur librinfo74.

* Bernard Emin n’a pu se rendre au conseil, souffrant de fractures aux vertèbre suite à une chute.

Auteur: librinfo74

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