Un exilé qui était parti en quête d’utopie.
Sculpture en bronze de Fredrik RADDUM.
Peut-être ne rien dire et regarder, car l’oeuvre est parole débordant notre pensée.
Mais on est saisi par l’oiseau comme on se reconnait dans ce malheureux abandonné par l’espoir, par la force, par la vie.
Nous sommes tous ce corps exilé, trop lourd à supporter dans le monde blessant. Et nous suivons l’oiseau, son élan, son effort démesuré qu’aucun doute ne peut freiner.
Aucun geste ne vaut la peine, être debout n’est plus possible mais « il est interdit de sombrer » dit l’utopie qui nous agrippe.
Demain hisse aujourd’hui vers une lumière visible seulement par les yeux d’un oiseau.
Mais y aura-t-il assez d’oiseaux pour secourir ainsi tous ceux qui tombent ?