Une rallonge de 3,8 milliards pour l’armée.
La politique consiste à choisir les priorités pour le peuple. Le gouvernement a choisi l’armée au dépends, semble-t-il de l’Education Nationale (et de la santé). Cela confirme l’orientation actuelle de notre pays (et de L’Union Européenne) de privilégier la sécurité et de mettre au second plan la liberté (cf. la loi sur le renseignement).
Cela signifierait-il que la connaissance et la réflexion des citoyens instruits sont dangereux pour le pouvoir, politique et économique, et qu’il faut lutter contre la lucidité pour entretenir l’obscurantisme ?
Car en réduisant encore l’efficacité éducative de l’enseignement, c’est bien contre la citoyenneté et la conscience politique que le pouvoir travaille.
On a déjà passablement remplacé la culture humaniste par la formation professionnelle pour ne pas dire pas le formatage néo-libéral, on franchirait un pas de plus en remplaçant l’école par le service militaire revu et corrigé pour former des soldats du capitalisme. On sent que l’idée fait son chemin. Un soldat coûte moins cher qu’un étudiant.
Vous me direz: mais ne faut-il pas lutter contre les dangers extérieurs qui nous menacent ?
Je vous répondrai que ces dangers, il faudrait d’abord ne pas les susciter par des politiques extérieures irresponsables ( voyez ce que nous avons fait en Libye, par exemple), ensuite il faudrait ne pas les entretenir en fournissant des armes à ceux qui sont prêts à les retourner contre nous et contre lesquels nous devons nous apprêter à nous défendre en augmentant nos crédits d’armements.
Bien sûr, la vente d’avions de chasse et d’armes de toutes sortes est profitable à nos industriels pourvoyeurs généreux d’emplois.
Comme je le disais au début, la politique implique de savoir ce qu’on veut. Et quand on veut faire du fric sans chercher à comprendre, alors oui, il vaut mieux augmenter les dépenses d’armement et baisser celles de l’enseignement.
