Pour protester contre l’expulsion brutale au Kosovo le 8 mars au petit matin d’une famille Kosavare de Saint Julien en Genevois, 200 personnes se sont rassemblées à l’initiative de l’association UNATERRA74, le lundi 18 mars devant l’école François Buloz, où étaient scolarisés les deux enfants âgés de 6 et 8 ans.
Une pétition dénonçant « la violence physique exercée contre la maman, doublée d’une violence psychologique et émotionnelle également infligée aux jeunes enfants », a recueilli de nombreuses signatures.
Selon les membres de cette association cette expulsion ”bafoue la Convention des Droits de l’Enfant ratifiée par la France le 20 novembre 1989. « Nous nous insurgeons contre la violence physique exercée contre la maman, doublée d’une violence psychologique et émotionnelle également infligée à de jeunes enfants. Cette arrestation brutale a entraîné chez certains camarades de classe des troubles qui nécessiteraient un soutien psychologique.”
Les faits
Vendredi 8 mars 2019, entre 7h00 et 7h30 du matin, des officiers de la Police de l’Air et des Frontières ont pénétré dans l’appartement d’une famille Kosovare à St Julien après en avoir fracturé la porte alors que deux enfants de 6 et 8 ans dormaient encore. Avec leur maman entravée au moyen de ruban adhésif, ils ont été aussitôt conduits à l’aéroport de Grenoble Alpes Isère où un avion privé les attendait pour les transporter au Kosovo.
Pour les membres de l’association UNATERRA74, ”cette famille remplissait pourtant les conditions de régularisation : – 9 ans de présence en France – les 2 enfants sont nés en France et sont scolarisés régulièrement à la maternelle et en primaire à l’école François Buloz Les démarches de régularisation ont été faites avec l’aide d’un avocat .”
25 mars 2019
Nous sommes le pays où se sont écrits certains droits de l’homme mais pas celui où ils sont appliqués.Le message là derrière est fort : on fait le ménage et les exilés sont en première ligne. Notre démocratie s’avère bien malade.