Une belle manifestation aux flambeaux en solidarité avec tous les migrants

Annecy mardi 18 décembre

Ils étaient 250 à se réunir devant la bourse du travail à Annecy, les visages illuminés par des torches d’une flamme intense, pour marcher en hommage à ces enfants, femmes et hommes noyés dans cette mer glauque et noire de méditerranée, en solidarité avec ces milliers de réfugiés essayant de s’accrocher à ces terres d’exil.

De nombreux militant(e)s d’associations d’aide aux migrants, de collectifs citoyens, de syndicats et de partis politiques de gauche, s’étaient mobilisés, rejoints par une vingtaine de migrants et réfugiés.

Le cortège, éclairés par ces lumières vivantes de la solidarité, fit une longue halte au puits St Jean, où l’attendaient les musiciens du coin de la rue et la chorale rouge sang. Un moment intense où les chants révolutionnaires ont traduit la colère des manifestants contre l’incapacité des pouvoirs politiques à préserver ces vies humaines de la mort et de la souffrance.

Les membres d’Emmaüs affichaient l’article 13                                                         Article 13 de la déclaration universelle des droits humains                                          1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État                                                                                                             2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, de de revenir dans son pays.

La réponse est donnée, face à ces pouvoirs d’élus, petits soldats de la finance internationale, par tous ces militants solidaires qui aident les demandeurs d’asile à remplir leurs dossiers, à trouver un abri et de la nourriture, à accueillir chez eux des enfants mineurs étrangers isolés.

Une belle manifestation qui donne du baume au cœur et encourage ces femmes et ces hommes à poursuivre leurs actions solidaires.

Petit bémol. Beaucoup de citoyens présents  ont regretté la vaine tentative de récupération de la manifestation par des drapeaux et une banderole du NPA en tête de cortège. Ce qui n’enlève en rien à l’énorme travail d’organisation que ces militants politiques ont réalisé avec l’aide logistique de la CGT.

 

Auteur: gfumex

Partager cet article :

4 commentaires

  1. Article qui ne peut que reconnaître que c’était une belle manif aux flambeaux en solidarité avec tous les migrants.

    Seul gros bémol : Le dernier paragraphe où le rédacteur, sous couvert de l’opinion de soit-disant « beaucoup de citoyens présents » affirme une fois de plus son mépris du NPA, et à travers ce dernier de tous les militant-e-s de partis et d’organisations qui , après discussion, se sont engagé-e-s dans ses marches en solidarité avec les migrants, à contre-courant de la pensée dominante.
    Il y a eu près de 70 manifestations dans toute la France. 250 organisations ( partis, syndicats, comités de sans-papiers, collectifs de solidarité) et de nombreux citoyens ont manifesté ensemble, chacun avec leurs spécificités, mais tous unis pour l’égalité des droits entre Migrants et français et pour la liberté de circulation.
    Ce sont dans toute la France, qu’à travers tous ces drapeaux et pancartes mêlés, tous ces citoyens ont manifesté ensemble leur solidarité avec les migrants.
    Malheureusement, de grandes organisations qui se disent de gauche et qui, habituellement, viennent avec leurs sigles et drapeaux étaient absentes.
    Ce mépris pour les jeunes militants du NPA qui ont mis des heures à élaborer une superbe banderole qui indiquait « de l’air, de l’air, ouvrez les frontières » et passé des heures à tracter et coller pour annoncer cette manifestation et à travers eux pour tous les militants portant leurs drapeaux ou leur pancarte du PCF, de la Ligue Des Droits de l’Homme, des communautés Emmaüs, de la CGT, de la FSU et de bien d’autres…
    Ce n’est pas ainsi que l’on favorisera l’engagement…
    Une petite précision, la superbe banderole de tête du cortège était celle siglée ATTAC sur laquelle éait inscrit en couleur  » L’argent passe les frontières Pourquoi pas les humains ? »

    Et encore, Félicitations à toutes les organisations et à tous les citoyens qui ont manifesté ce mardi soir pour l’égalité des droits et la liberté de circulation et d’installation.
    A tous et à toutes, à très bientôt pour manifester ensemble notre solidarité.

    Répondre
    • La polémique est inutile et, comme le dit Bernard Némoz, le seul objectif est de pouvoir manifester le plus nombreux possible dans l’unité pour défendre le droit de circuler à tous êtres humains au delà des frontières et assurer leur accueil à travers le magnifique élan de solidarité citoyen.
      Ma remarque concernant les drapeaux en tête du cortège est un fait, et en tant que journaliste je me dois de le signaler puisque il y a eu au sein du cortège des réflexions. Si les drapeaux auraient été ceux du PCF, du PS, ou d’autres mouvements politiques, j’aurais donné la même information. L’interprétation de Bernard Némoz est fausse quand il explique que j’affirmerai « une fois de plus (mon) mépris du NPA« . Il est toujours délicat d’interpréter le travail journalistique quant il émet des informations qui déplaisent. Cela est toujours inquiétant.
      Bernard oublie de citer ma phrase dans l’article : (…) Ce qui n’enlève en rien à l’énorme travail d’organisation que ces militants politiques ont réalisé avec l’aide logistique de la CGT. »
      De même que Bernard Némoz prend seul longuement la parole pour lire le tract d’appel a occulté l’intervention d’autres associations ou de citoyens participant à la maniifestation. Il aurait été intéressant d’entendre la parole de migrants présents et des familles accueillant de jeunes migrants mineurs non accompagnés.
      On voit, depuis plus de 30 ans, les limites des logiques partisanes, des chapelles et des partis politiques qui souvent confondent le souci de favoriser l’ensemble des citoyens et des salariés à peser collectivement contre les effets désastreux du système capitaliste, et leur intérêt à défendre en premier leur organisation.
      Quand on voit aujourd’hui l’énorme taux d’abstention aux différentes élections, la défiance envers les partis politiques, en particulier de gauche, qui ont été incapables d’empêcher la privatisation de la sécurité sociale, celle de la SNCF, de la Poste, du gaz et de l’électricité, des autoroutes … on peut comprendre l’émergence du mouvement des gilets jaunes.
      La seule ambition de notre média, qui revendique une démarche journalistique non partisane – laissant d’ailleurs la possibilité à quiconque de contester cet état de fait – est de mettre « la plume dans la plaie » comme l’affirmait Albert Londres : « « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »

      Répondre
      • Pour éviter toute polémique, et pour être juste, n’aurait-il pas fallu, comme ce serait bien à l’avenir, ou dire « divers drapeaux et banderoles… » ou encore, les nommer tous. J’avoue (je n’ai jamais fait partie d’aucun parti politique)que la phrase citée, montrant du doigt un parti, amenait à la polémique.La suite n’effaçait rien.

        Répondre
        • Vous avez raison. Toute expression, qu’elle soit politique,syndicale ou associative doit pouvoir être garantie et défendue dans toute manifestation, à condition que la banderole et les drapeaux de tête soient l’expression de l’ensemble du collectif sans qu’une organisation, quelle qu’elle soit, se mette en avant.

          Répondre

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.