Un an après, rien ne justifiait l’abattage des 200 vaches d’Éric Forestier

Saint Laurent 20 janvier 2023

Un an après l’abattage de son troupeau, Éric Forestier a toujours en mémoire le jour où il a vu ses 200 vaches emmenées à l’abattoir par décision préfectorale : « Je n’oublierai jamais ce moment qui restera gravé toujours dans ma mémoire ».

Un souvenir d’autant plus douloureux qu’un an après aucune analyse n’a prouvé la contamination  du troupeau. En fait, à part une vache porteuse de la bactérie de la brucellose, toutes les autres étaient saines, comme l’explique Corélie Amar, vétérinaire :

 

« Sauvons l’élevage de plein air » : empêcher les abattages non nécessaires

C’est l’objectif que c’est fixé l’association « Sauvons l’élevage de plein air », prolongement du collectif « Sauvons les vaches de St Laurent », créé au lendemain de l’abattage du troupeau par Coralie Amar, vétérinaire et Christophe Convers, éleveur à Thorens-Glières :

 

Les éleveurs de plein air vivent avec une épée de Damoclès au dessus de leur tête

Aujourd’hui, Éric Forestier a pu reconstituer son troupeau avec son fils Baptiste, mais n’a pas retrouvé une situation normale : « Il faut que les vaches s’adaptent à leur nouvelle vie. (…) J’ai pu reconstituer mon troupeau avec des génisses et des bêtes déjà âgées, mais pas avec des vaches performantes d’âge intermédiaire difficiles à obtenir sur le marché. »

 

J’emmènerai à nouveau mes vaches en alpage.

« Nous sommes propriétaires des alpages, et je continuerai à y emmener mes vaches. Pour maintenir la survie de mon exploitation, c’est impossible de ne pas les utiliser « 

Une situation qui ne le mets pas à l’abri d’une nouvelle contamination par la brucellose transmise par la faune montagnarde.

 

À près la brucellose, un nouveau fléau : le loup.

Décidément, la vie des éleveurs n’est pas un long fleuve tranquille. Après la brucellose, le loup !  : « Cet été j’ai subi une attaque du loup. Une vache est morte, une autre blessée et une quinzaine ont été écorchées » annonce avec beaucoup d’amertume Éric Forestier.

 

 

Auteur: gfumex

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2 commentaires

  1. « avec mes préfets, mon armée et le clergé, je tiens la France dans ma main » (Napoléon Bonaparte »). Ces préfets, quel pouvoir ! en parler avec la royauté élue 5ème république de pouvoir personnel. Urgence de revenir à la 4ème, en l’améliorant.

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    • Plutôt que de revenir à la 4éme, ne faudrait-il pas instaurer une 6ème république ?

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