Ce n’est pas courant de voir tous les syndicats EDF Énergie s’exprimer d’une seule voix. Il faut croire que l’avenir du service public de la « houille blanche » est bien noir.
Dans un communiqué commun daté du 19 septembre, la CFDT, la CGC, la CGT et FO alertent la population sur la volonté du gouvernement Macron de démanteler l’EDF en offrant les morceaux aux actionnaires du privé. Ils refusent « de voir l’avenir d’EDF réduit à un meccano capitalistique », et demandent au gouvernement « d’offrir à EDF les moyens d’investir dans la transition énergétique et le service public, et de renoncer à toute désintégration- privatisation !
« Hercule » force de destruction massive des activités d’EDF
Le projet « Hercule » demandé par le Président de la République prévoit « une réorganisation financière qui perdrait de vue le projet industriel, l’ambition sociale et l’intérêt général. Sous l’égide du gouvernement, EDF projette une réorganisation visant à nationaliser une partie de ses activités et ouvrir le capital d’une autre partie. »
Pour l’intersyndicale, le véritable défi d’EDF, ce n’est pas son organisation mais sa capacité à investir dans le système électrique français.
Leurs propositions ?
EDF doit avoir les moyens de prolonger et renouveler le parc électronucléaire (1), d’investir dans les réseaux, développer des énergies renouvelables et leur stockage…
« Aucun démantèlement d’EDF n’est nécessaire pour y parvenir ! C’est la condition pour que la France réussisse la mise en œuvre de son modèle de transition énergétique bas carbone, guidé et assuré par le service public, assurant la sécurité d’alimentation électrique du pays et garantissant aux consommateurs français la compétitivité des prix de l’électricité dans la durée. »
« L’État a fragilisé EDF »
Dans son communiqué, l’intersyndicale souligne » qu’en exigeant des dividendes démesurés pendant de nombreuses années à EDF et en lui imposant de subventionner ses concurrents, l’État a fragilisé EDF ! »
« C’est à l’État de trouver la solution »
L’intersyndicale propose que l’État « organise une régulation juste et équilibrée qui privilégie le long terme, la capacité à investir et au final la garantie pour les Français d’un prix de l’électricité durablement maîtrisé. »
Si l’intersyndicale se mobilise aujourd’hui, c’est pour rappeler que l’avenir d’EDF et de ses salariés, c’est avant tout une question de projet industriel, de capacité à investir mais aussi d’ambition sociétale autour d’un service public de l’électricité plus que jamais d’actualité pour répondre à l’impératif climatique et à l’intérêt général.
L’intersyndicale est convaincue que « ce n’est pas en vendant EDF « à la découpe » que l’on dessinera l’avenir du service public de l’électricité, bien de première nécessité et clef du défi climatique. »
(1) Il n’est pas étonnant que ces syndicats, dans le souci de défendre l’emploi et l’environnement, défendent bec et ongle les centrales nucléaires en insistant sur le capacité du service public à assurer la sécurité des populations.
Toutefois, devant le danger réel que représente le nucléaire, les personnels EDF devraient être les mieux placés pour envisager à court et moyen terme l’abandon du nucléaire au profit des énergies renouvelables qui représentent un véritable gisement d’emplois et le développement de nouvelles technologies.
19 septembre 2019
Le plan Hercule fait manifestement partie des privatisations et autres démantèlements de la macronie et prédécesseurs.
Quelle surprise qu’un banquier préempte le profit où il se trouve ?
C’est le contraire qui eut été surprenant. C’est la conséquence logique de notre vote aux présidentielles. Nous étions prévenus.
Si vous écoutez Macron, il reconnait les désastres de la financiarisation (discours ahurissant aux ambassadeurs après le G7) !
Mais il ne propose rien pour y remédier, ce serait risquer de disparaitre rapidement. Le maitre a des exigences et impose ses limites.
C’est donc en toute connaissance de cause que la macronie continue sa politique capitaliste néolibérale qui consiste clairement à tout faire pour offrir aux capitaux errants des opportunités de gain.
La destruction systémique des services publics se fait à la fois par découpage-privatisation, par privation-étouffement et par suppression-raréfaction du statut de la fonction publique est avérée.
Il réduit le périmètre des services publics, il dénigre leur fonctionnement en les rendant impossibles et il réduit les libertés des employés en les précarisant – méthode bien connue des actionnaires.
C’est une guerre sur plusieurs fronts que nos actionnaires-guerriers mènent depuis des décennies pour extraire du fric de l’exploitation du monde. J’emploie le terme de guerre car les droits fondamentaux de la démocratie ont été détruits et assujettis aux exigences des capitalistes : tous les moyens sont bons car la fin justifie les moyens d’où dévastations devenue possibles …
ILS font ce qu’ils désirent sans contre-pouvoir, avec les mêmes pouvoirs qu’autrefois le monarque.
NOTRE SEUL RECOURS est de donner de la FORCE à la population. Cette population qui est la terreur des capitalistes.
Dans la guerre qu’ils mènent et qui nous entraine malgré nous, c’est le plus fort qui gagne. Il est évident qu’étant des MILLIONS face à une infime minorité, nous sommes beaucoup beaucoup plus puissants qu’eux. A condition de l’imposer comme évidence.
Les artefacts de leurs montages financiers sont BIDONS, factices, virtuels, réduits à des nombres dans des ordinateurs. Leur puissance financière n’est QUE VIRTUELLE. C’est notre acceptation de cette escroquerie qui la rend puissante.
La SEULE force dont il dispose EN DERNIER RECOURS est la violence policière.
ILS n’ont pas de RAISON, pas de logique respectant les droits de l’homme, la démocratie à nous opposer..
C’est dans la force populaire massive des millions que nous sommes que l’on peut les déloger pacifiquement.