
Jean-Luc Rigaut en compagnie de son avocat, M° Fabbian
C’est une véritable douche froide qu’a reçu Jean-Luc Rigaut quand le rapporteur du Tribunal administratif a rejeté, les uns après les autres, tous les éléments fournis par l’ancien Maire pour obtenir l’annulation des élections municipales d’Annecy.
C’était une véritable liste à la Prévert qu’avait présenté Jean-Luc Rigaut pour justifier que la sincérité du scrutin avait été altérée : la forte abstention due au covid qui avait empêché l’électorat âgé de Monsieur Rigaut de pouvoir voter, l’écart des voix de 27 voix qui ne représente 0,009 % des suffrages exprimés, les dépenses illégales de François Astorg, le tract anonyme imprimé sur une photocopieuse municipale de Meythet, la lettre circulaire distribué par la liste Réveillons Annecy à l’entête de la mairie, l’utilisation de la permanence électorale de la député Frédérique Lardet et la participation de son attaché parlementaire à la campagne de « Réveillons Annecy »…

François Astorg, maire d’Annecy
Point par point, le rapporteur du Tribunal Administratif a épluché juridiquement les éléments présentés par l’ancien maire, pour demander aux juges de rejeter ces arguments en citant les nombreuses jurisprudences évoquant les mêmes situations.

M° Jérôme Grand d’Esnon, avocat de François Astorg
Fort de cette position implacable du rapporteur du tribunal, M° Jérôme Grand d’Esnon, avocat de François Astorg, a eu beau jeu de préciser que les élections n’étaient entachées d’aucune irrégularité : « L’élection municipale d’Annecy est donc valide et avec 27 voix d’avance, l’élection de François Astorg est confirmée. Il n’aurait eu qu’un voix d’avance, qu’il aurait été élu ».
Le délibéré sera rendu sous quinzaine par les juges du T.A..
Sauf coup de théâtre, l’élection de François Astorg devrait être validée.
Si François Astorg se dit être « serein », il reste néanmoins prudent : « C’est au juge de juger ».