« Toujours votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre, comme une nuée dormante porte l’orage. » (Jean Jaurès).
Dans un article récent paru dans Politis, Jérôme Gleizes dénonce l’économie guerrière de notre gouvernement, illustrant parfaitement la phrase (*), citée en titre, de Jean Jaurès devant la Chambre des Communes le 7 mars 1895.
Pour tenter de relancer la croissance, l’exécutif n’a rien trouvé de mieux que le commerce des armes. Et cela semble le satisfaire. Depuis quelques mois trois contrats juteux ont été signés avec l’Inde, l’Egypte et le Qatar, sans compter les trois milliards de dollars d’armement vendu au Liban et payé par l’Arabie Saoudite.
Si vous y ajoutez la dispense d’austérité accordée à l’armée française, les interventions guerrières à l’étranger (Mali, Centrafrique, Irak, Yémen … ) et le commerce fructueux avec les pays utilisant la force armée contre sa propre population, vous comprenez pourquoi la France peut se vanter d’être la troisième puissance mondiale exportatrice d’armes.
Comme l’écrit encore Jean Jaurès » … l’industrie elle-même étant un combat, la guerre devient la première, la plus excitée, la plus fiévreuse des industries. »
Nous aurons peut-être la croissance mais dans ces conditions elle aura, comme l’écrit J. Gleizes, « la couleur du sang « .
(*) La citation de J. Jaurès est plus connue sous cette forme : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage.«