Ce dimanche 2 juin, les citoyens résistants étaient rassemblés sur le plateau des Glières à l’appel du CRHA. Depuis plus de 20 ans, la CRHA organise ce rassemblement pour honorer la mémoire de tous les résistants du Plateau qui ont payé de leur vie pour s’opposer à la barbarie nazie et ouvrir la voie à une société solidaire, respectueuse des droits humains.
Une société inscrite dans le programme du conseil national de la résistance.
Aujourd’hui, ce programme est attaqué par la montée du fascisme partout en Europe avec le soutien et la complicité de la droite et des forces économique libérales.
Sur la tribune, ont été invités les résistants d’aujourd’hui confrontés aux attaques du patronat et de l’État macroniste au service de l’économie capitaliste responsable de la précarité sociale et de la destruction de notre planète.
Jonathan Ruff, du jeune collectif français de Juives et Juifs anti colonial ”TSEDEK”, lutte contre le racisme et les violences d’Etat, en solidarité avec la Palestine. Son discours radical fait écho aux paroles réconfortantes des très nombreux juifs humanistes et solidaires avec le peuple palestinien. Une parole fortement occultée par les médias dominants qui distillent principalement le discours favorable à l’État israélien et à Nétanyahou.
Beto Pianelli, invité en France par Solidaires, secrétaire du syndicat du métro de Buenos Aires (membre du Réseau syndical international de solidarité et de luttes) et responsable national de la Central de Trabajadores y Trabajadoras de la Argentina.
Dans son intervention, Beto Pianelli a exposé la situation sociale du pays depuis l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite incarnée par Milei, et avec lui son lot d’attaques violentes contre les travailleurs et travailleuses, les femmes, les pauvres, les LGBTQI…
Mais face à cette répression la résistance s’organise !
Mohamed Abusal, né à Gaza en 1976. Cet artiste plasticien pluriel occupe un place essentielle dans la résistance des artistes palestiniens. Abusal a beaucoup exposé dans le monde entier au cours de la dernière décennie, notamment en France, où il a présenté plusieurs expositions personnelles, ainsi qu’aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et à Dubaï : ”mes projets artistiques sont des commentaires audacieux, critiques et cinglants sur ce qui est considéré comme admissible en termes de technologie et de civilisation à Gaza aujourd’hui. Mon projet « Metro in Gaza » (2012) propose un réseau de sept lignes de métro pour relier les différentes zones de Gaza. J’ai fabriqué un panneau de métro lumineux et entrepris de le fixer et de le photographier là où j’imagine que les stations de métro devraient se trouver. »
Dans son intervention, Sophie Agneray, avec ses compagnes du premier collectif de femmes d’ouvriers licenciés de France, a raconté le magnifique engagement de ces femmes qui ont refusé le licenciement de leurs maris en menant une lutte exemplaire : « Avec Sarah, Frédérique, Ludivine, lise et d’autres femmes, nous nous sommes rassemblées pour lutter contre cette injustice sociale.”
Issues d’une trentaine de femmes et compagnes d’ouvriers licenciés de l’entreprise Prysmian-Draka de Calais.
Face à cette situation, elles se sont constituées en collectif, le premier en France ; Un film, nos hommes, retrace le récit d’une « lutte féminine, d’une émancipation, d’un cheminement vers le féminisme ».
Elles s’engagent pour faire entendre leurs voix, afin d’alerter sur l’impact de ces licenciements, leur violence psychologique, faire entendre les répercussions de cette décision sur les centaines de vies bouleversées du jour au lendemain, plongées dans l’incertitude. Une réflexion sur la condition féminine et ouvrière au sein d’une société capitaliste.
Suzette Bloch, petite fille de l’intellectuel Marc Bloch, historien, écrivain, assassiné en 1944 par les nazis, a retracé la vie exceptionnelle de son grand-père. Avec son œuvre magistrale, Les Rois thaumaturges, publiée en 1924, il expérimente avec audace une méthode comparatiste empruntée aux maîtres de la linguistique (il parle lui-même une dizaine de langues).
En 1931, son ouvrage le plus maîtrisé, Les Caractères originaux de l’histoire rurale française, innove une fois encore, car il exploite une interdisciplinarité peu courante à cette époque (botanique, démographie, etc.) pour mieux comprendre l’évolution des structures agraires de l’Occident médiéval et moderne.
Tran To Nga, Journaliste, résistante et militante franco-vietnamienne,
contaminée par l’agent orange utilisé par l’armée américaine, et qui a empoisonné des millions de personnes, Tran To Nga lutte depuis pour ces victimes, et a assigné en justice 24 multinationales de l’industrie agro chimie américaine.
Ce lundi 25 janvier, un procès historique s’ouvre à Evry : celui de l’AgentOrange. Tran To Nga poursuit des multinationales chimiques qui ont fourni un herbicide extrêmement toxique à l’armée américaine lors de la guerre du Vietnam. Elle nous raconte son combat : ”Les enfants naissent handicapé-s, grièvement handicapés?Ils n’ont pas de bras, ils n’ont pas de jambes, ils ont es bombes devant, des bosses derrière, Ça se transfère de générations en générations? C’est le crime de la guerre chimique.”
Mina Kherfi représente l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) en France et du collectif solidarité Kanaky. Dans son intervention, Mina Kherfi a rappelé que l’USTKEa été une pièce importante à la création du FLNKS et a toujours œuvré pour l’autodétermination du peuple kanak : ”Son cheval de bataille, ses revendications principales c’est la protection de l’emploi local, c’est la priorité d’embauche aux Calédoniens (ici cela peut paraître insensé ou discriminatoire, là-bas c’est une question de survie), les jeunes kanak sont complètement discriminés à l’emploi. (…) Autre revendication que peu d’organisations au pays malheureusement soutiennent, c’est l’accès aux postes à responsabilité des jeunes kanak diplômés, car nombreux sont les jeunes diplômés qui rentrent de leurs études et se retrouvent exclus du marché de l’emploi.
Bruno Justet, lanceur d’alerte, était analyste programmateur pour une filiale du groupe HOOPS.
Lors du premier confinement, cette société profite des mesures gouvernementales d’aides au chômage, 20%travail 80% chomage.
Bruno Justet comprend très vite que sa boite leur demande de travailler à plein temps tout en étant rémunéré à hauteur de 80% par l’état, un détournement direct de l’argent d’aide aux entreprises pendant la crise covid.
Membre du CE et délégué, il est licencié et fait un grave infarctus quelques temps plus tard .
Il alerte l’inspection du travail, le ministère du travail, la direction générale du travail, le tribunal judiciaire, et enfin l’Urssaf. Autant d’échec. Il contacte aussi les prud’hommes .
Entre temps le statut de lanceur d’alerte lui a été refusé.
Fin 2024, les prud’hommes ont finit par lui donner raison.