ST DUPONT condamnée pour licenciements abusifs.

Laurence, Claude, Yves, Chantal, Isabel, Philippe, Martine, licenciés par la société favergienne ST DUPONT SA, affichent un large sourire. Dans un jugement rendu le 11 janvier, le juge départiteur du Conseil de prud’hommes d’Annecy vient de condamner l’entreprise à verser à ces 7 salariés de fortes indemnités pour licenciement abusif.

Tout commence en 2006, une année noire, durant laquelle l’entreprise subit un environnement concurrentiel très agressif la conduisant à engager une procédure de restructuration pour éviter la cessation de paiement. La suppression de 79 emplois est le prix à payer, dont 7 appartiennent au centre de production de Faverges.

Les salariés et la CFDT lancent la bataille prud’homale
Devant cette annonce, soutenus par la CFDT, les salariés réagissent avec force, considérant que ces raisons économiques sont purs mensonges car le groupe international DICKSON, propriétaire de ST DUPONT, d’une santé financière très florissante, a les capacités d’éviter ces licenciements.
Le discours des dirigeants de l’entreprise est de démontrer que la gestion financière de ST DUPONT n’est pas liée directement au groupe DICKSON, et doit seule affronter les difficultés de la concurrence. Pour maintenir sa compétitivité, la seule solution est de licencier.
Un discours qui n’a pas convaincu le juge démontrant que « la SA ST DUPONT fait manifestement partie du groupe DICKSON INVESTISSEMENT ». Il en conclut que « les difficultés économiques et la nécessaire sauvegarde de la compétitivité doivent s’apprécier au niveau du secteur d’activité du dit groupe ».
Comme en aucun cas il n’est évoqué la « nécessaire sauvegarde de la compétitivité du groupe DICKSON, auquel appartient la ST DUPONT, il n’a pas été démontré que les licenciements étaient nécessaires à la sauvegarde du groupe ».

Laurence, Claude, Yves, Chantal, Isabel, Philippe, Martine doivent apprécier l’existence de la justice prud’homales.

Mais pour encore combien de temps… !

Gérard Fumex

Auteur: gfumex

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