Si la gauche radicale se retrouve distancée par les électeurs du F’haine, des frémissements à gauche réveillent la Haute-Savoie de sa léthargie droitière.
Après des semaines intenses d’une campagne de premier tour, où les sondages se sont multipliés à foison, le couperet des résultats est tombé, provoquant des cris de joie et d’orfraie.
Si le parti socialiste peut de réjouir de voir son candidat arriver en tête devant celui de l’UMP, avec un point et demi d’avance, Jean-Luc Mélenchon a dans la voix un arrière goût d’amertume pour ne pas avoir réussi à « casser » le Front National, comme semblaient lui prédire les sondages. Pire, avec plus de 18%, Marine Le Pen s’envole.
Cependant, Le Front de Gauche peut quand même avoir des raisons de se réjouir avec ses 11,8 %, quand il était crédité de moins de 4% il y a quelques mois. Mais surtout d’avoir suscité une dynamique populaire inespérée dans les immenses rassemblements à « l’air libre ».
La Haute-Savoie « secouée » à gauche
Terre traditionnelle de droite, la Haute-Savoie est secouée par certaines éruptions à gauche, comme à Bonneville où elle devient légèrement majoritaire, dans une ville où le député UMP Saddier est maire. Ce qui permet à la gauche d’entrevoir des possibilités d’obtenir de bons scores aux législatives et de rêver d’un député en Haute-Savoie.
Sur Annecy, le bon score de la gauche aux Présidentielles pourrait pressentir un espoir aux municipales de 2014, à condition que ces résultats se confirment aux législatives et que les composantes de gauche s’unissent.
Une situation qui nécessitera une mobilisation importante des militants dans les mois et les années à venir.