Selon Greenpeace, Intermarché est le premier coupable du crime des profondeurs marines
Le chalutage profond est un modèle absurde, bénéficiant de fonds publics. Il engendre la destruction des fonds marins avec leur biodiversité.
Le chalutage profond détruit les fonds océaniques en silence
Le chalutage profond est une pêche industrielle, pratiquée à plus de 400 mètres de profondeur. Un filet conique, le chalut, dont l’ouverture peut atteindre la taille d’un terrain de football, est tiré juste au dessus du plancher océanique.
Intermarché : Acteur numéro un du chalutage profond en France
Intermarché est la seule enseigne qui dispose de sa propre filière d’approvisionnement en produits de la mer via sa flotte de bateaux. Des 17 bateaux d’Intermarché, près de la moitié pratiquent le chalutage profond en Atlantique Nord-Est. En mars 2011, 8 bateaux de la flotte d’Intermarché disposaient d’un permis de pêche spécial « espèces d’eau profonde ». C’est donc un très petit nombre de bateaux qui fait de gros dégâts.
Les espèces profondes pêchées en Atlantique Nord-Est par la flotte d’Intermarché proviennent du large de l’Ecosse et de l’Irlande : Grenadier, Sabre noir et Lingue bleue. La flotte d’Intermarché est responsable du débarquement de 4240 tonnes de poissons de grand fond en 2008 soit plus de la moitié des prises nationales.
A Lorient, les produits sont transformés et conditionnés dans une usine, Capitaine Houat, qui appartient également au groupe Intermarché. Ils rejoignent ensuite les 5 plateformes de distribution du groupe pour être dirigés vers les 2000 points de vente de l’enseigne. En tout, un poisson pêché en Atlantique Nord Est par la flotte d’Intermarché aura pris une fois le bateau et 4 fois la route en camion avant d’être mis en rayon.
La flotte d’Intermarché : un modèle économique non viable à long terme
En 2008, les poissons de grands fonds pêchés en Atlantique Nord Est représentaient 25 % du chiffre d’affaires de la flotte d’Intermarché, soit 8,75 millions d’Euros.
La flotte d’Intermarché a globalement perçu 9,7 millions d’Euros de subventions publiques entre 1996 et 20083. Ainsi, le contribuable français et européen a participé au financement d’une activité de pêche destructrice. Malgré la perfusion de subventions publiques, la santé économique de la flotte ne s’améliore pas. Le groupe Intermarché a ainsi injecté 20,4 millions d’Euros3 fin 2008 dans sa flotte pour la maintenir à flot.
Devant ce constat, chacun d’entre-nous pourra exprimer sa désapprobation auprès d’Intermarché, et en tirer les conséquences en s’attaquant au point le plus sensible de ces gardes surfaces : le porte-monnaie !