Que penser du Téléthon ?
Le Téléthon, grand marathon caritatif, est une énorme machine capable d’alimenter une caisse de solidarité dont les sommes recueillies vont permettre de poursuivre les recherches scientifiques pour lutter conte les maladies rares, responsables de souffrances pour des milliers de malades.
Qui pourrait s’en offusquer ?
La question est de savoir qui doit mettre la main à la poche ?
Dans cet énorme show médiatique, sont mis en avant les sociétés généreuses, qui puisent dans leurs budgets de communication pour montrer que les « patrons » ne sont pas les « salauds » que l’on croit et qu’ils sont capables de compassion en alimentant une bonne action caritative. Sont concernés également les gens de la grande et de la petite bourgeoisie qui se donnent bonne conscience en mettant des sommes confortables, se privant de biens superflus tout en obtenant une réduction d’impôt, mais surtout ces « petites gens », qui vont prélever sur leur maigres budgets quelques euros pour aider les plus malheureux qu’eux, de quoi faire pleurer dans les chaumières et réaliser des gros plans sur les larmes des braves bénévoles émus par tant de générosité.
Et si on s’y prenait autrement ?
Ces maladies rares font partie, au même titre que toutes les autres maladies, de la santé publique.
Notre République est là pour défendre l’intérêt général, que ce soit l’accès au logement à tous, à l’accès à l’éducation et aux soins pour tous.
Notre pays est « riche ». Les fortunes des actionnaires, des financiers, ne cessent de croître, les évasions fiscales sont avérées … bref, l’argent existe.
Avant de demander de la générosité au peuple, notre État républicain doit assumer son rôle de justice sociale.
Alors que des millions de gens vivent sous le seuil de pauvreté, subissent le chômage, « bénéficient » d’un travail précaire, on appelle à la générosité populaire pour aider plus malheureux qu’eux !
C’est à notre État de prélever par l’impôt direct l’argent nécessaire auprès des plus repus pour récolter les moyens financiers permettant aux citoyens de vivre décemment, dans une relation sociale apaisée.
