Projet de loi biodiversité : stop à la privatisation du vivant
La loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages qui sera examinée par les sénateurs à partir du 19 janvier prochain est essentielle pour tout ce qui concerne notre vie et celle des générations futures.
Le collectif « Semons la biodiversité » s’est mobilisé et a proposé à l’ensemble des sénateurs des amendements en vue de l’examen du texte en séance plénière. Il juge que dans sa version actuelle, le projet de loi pérennise de nombreuses atteintes inacceptables qui menacent la biodiversité.
Une pétition est mise en ligne pour demander aux sénateurs de voter les amendements proposés et pour s’opposer :
• aux brevets sur le vivant, et particulièrement aux brevets sur les gènes issus de plusieurs millénaires de sélections paysannes ;
• à la suppression de l’étiquetage et du contrôle des OGM brevetés au prétexte que quelques nouvelles techniques de manipulations génétiques des plantes seraient plus précises que les premières transgenèses et ne devraient plus être réglementées ;
• à la mise en marché de la biodiversité, transformation des forêts, des zones humides, des monts, des landes, des terres agricoles, des animaux sauvages, oiseaux, des abeilles, des pollinisateurs… en vulgaires produits qu’on pourrait acheter, détruire, revendre ou déplacer dans le seul but d’alimenter de nouvelles spéculations financières ;
• à la généralisation des cultures tolérantes aux herbicides qui génèrent un empoisonnent exponentiel de l’eau, des sols, des animaux et de notre nourriture suite à l’augmentation constante des adventices devenues tolérantes et des doses d’herbicides utilisées pour les combattre ;
• au massacre des abeilles, des pollinisateurs et des oiseaux qu’ils nourrissent par la généralisation de l’usage des insecticides néonicotinoïdes.