PREMIER TOUR : Frustration et espoir pour les électeurs de gauche

Ce 11 avril 2022 est à la fois un jour sombre pour les électeurs de gauche mais ”en même temps” un formidable espoir avec la dynamique créée autour de l’union populaire.
La gauche avec Mélenchon a raté de peu la marche du deuxième tour, devancé d’un petit point par l’extrême droite.

Emmanuel Macron a remporté 27,84% des voix
Marine Le Pen, 23,15%
Jean-Luc Mélenchon, 21,95%

Derrière Mélenchon, tous les candidats de gauche ont subi une défaite cinglante, qui s’est transformé par une gifle du même nom contre ces anciens partis incapables de créer une dynamique populaire comme l’a été l’union autour de Mélenchon.


Fabien Roussel dans l’œil du cyclone

Le courage a manqué à la plupart des partis de gauche pour permettre à Mélenchon de se hisser au deuxième tour, sans pour autant perdre la face devant leurs électeurs.

Mais c’est principalement Roussel du PCF qui est dans le collimateur des militants de l’Union populaire. Les raisons de cette colère des insoumis est que Roussel n’aurait pas tenu sa parole pour soutenir Mélenchon en 2022 comme il l’avait fait en 2012 et 2017, ce qui aurait permis de combler la différence de voix avec l’extrême droite.

Devant ce constat, Pierre Boukhalfa du PCF reste droit dans ses bottes en rejetant la faute sur Mélenchon qui aurait refusé toute alliance et qui n’aurait pas su réunir la gauche.

Cependant Mélenchon avec 22 % des voix a su créer une dynamique populaire que le parti communiste n’a jamais réussi à créer :


Obliger les électeurs de gauche à choisir entre la peste et le choléra.

La droite et la gauche ”traditionnelle” appellent à voter Macron au deuxième tour pour faire barrage à l’extrême droite.

C’est le même refrain qui scande les différentes élections présidentielles. Un dispositif pervers inventé par Mitterrand pour voter, par défaut, les politiques anti sociales aussi bien de la gauche traditionnelle que de la droite.

En empêchant Mélenchon d’être au deuxième tour, le parti socialiste, EELV et le communiste Roussel appellent à soutenir le candidat-président qui n’a de cesse de casser les services publics, de créer de plus en plus d’inégalités sociales, de soutenir le capitalisme financier, de faciliter les profits des tous les actionnaires en leur permettant de ne pas payer leurs impôts en France, de soutenir l’Europe de la finance.

C’est une belle réussite pour cette gauche divisée qui met en avant le financement de leur appareil, les intérêts de leurs partis, plutôt que ceux du peuple. Bravo !

 

Les partis traditionnels avec leurs appareils sont rejetés par l’ensemble des citoyens

Les Républicains avec 4,78 %, les verts avec 4,63 %, le PCF avec 2,28 %.
Ne parlons pas du Parti socialiste avec 1,75% dont la déroute était annoncée après le mandat catastrophique de Hollande. Cette social-démocratie qui s’affirme de ”gauche” avant les élections pour appliquer un politique de droite encore plus dure que celle des conservateurs.


Les verts mal dans leurs peaux

Le discours de Jadot qui n’a eu de cesse de discréditer et d’insulter Mélenchon, est l’aveu d’un amateurisme affligeant. Déjà au sein du bureau des Verts de nombreuses voix se sont élevées pour lui demander de créer une véritable dynamique sociale et écologique avec Mélenchon, tout en se maintenant comme candidat. Cette dynamique aurait permis de créer un espoir au sein des miltants verts et des abstentionnistes.

Plutôt que de reconnaître leurs erreurs, qui contraint les Verts à devoir rembourser leurs frais de campagne en mettant à contribution leurs adhérents, le porte parole local de EELV reste droit dans ses bottes, comme l’est le militant du PCF :

Auteur: gfumex

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4 commentaires

  1. Et si on attendait pas la saint glinglin pour se remobiliser dans la rue ? Souvenons nous de 2002, 10 000 à Annecy le 1er mai contre Le Pen…
    Il nous faut absolument réagir et pas que dans les urnes, avant que le fascisme ne se réinstalle vraiment…,

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  2. dans le match sur les nationalisations : ROUSSEL-MELENCHON : 15-2 ! le programme Mélenchon n’est peu ou pas financé ! de beaux titres mais le financement néant. Voir les deux programmes sur ECONOMIE & POLITIQUE la revue des économistes du PCF; quant aux élections, tout le monde se présente, c’est la coutume. La seule solution pour satisfaire les plaignants, c’est la lutte. Or, il n’y en a guère. La CFDT, systématiquement absente. Les usines étaient occupées en 1936, pour obtenir le Front populaire et ses conquêtes; la RÉSISTANCE a permis les conquêtes de 1946, Sécu, services publics, crées par les ministres communistes, héros de la Résistance : un PCF à 30%, ça change tout.

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  3. Le PCF et les électeurs de Jadot et des débris du PS ont choisi
    le fascisme (comme ceux de Macron ou Lepen).
    Le fascisme non-dit mais réel de Macron et des États-Unis, celui presque-dit de Lepen et de l’extrême droite.

    Honte infinie sur eux qui préfèrent ces salopards
    à une possible évolution certainement plus démocratique.

    Certes la population vote bcp pour Macron et LEPEN
    mais c’est hypnotisée par tous les grands médias totalement aux ordres des ultra-riches, de cette oligarchie infâme..
    Quand on a la tête hors de l’eau c’est inadmissible.

    Que l’on trouve des défauts à JLM, c’est trivial,
    (J´étais contre sa nouvelle candidature ne croyant pas à son acceptation par les lobotomisés)
    mais que l’on préfère faire passer les salauds, les corrompus
    cela est objectivement une trahison envers les gens que l’on prétend défendre.

    Comment peut-on comparer les défauts de JLM/LFI comme plus graves que la violence sociale et les actions de Macron pour les ultra-riches ?

    C’est incompréhensible
    sauf à souhaiter du fascisme.

    À moins que ces électeurs nous préparent en secret une révolution d’ici 15 jours qui nous débarrasserait des oligarques, de ce régime répressif ? Hypothèse hasardeuse.

    On peut se demander si ces gens oseront manifester contre les mesures liberticides et asociales
    qui adviendront.

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  4. « Si et seulement si » Macron était en déroute et s’en rendait compte, il serait peut être prêt à remettre en question ce modèle électoral, qui est une des causes du problème démocratique présent. De fait, j’ai le sentiment qu’il faille le laisser responsable de cette merde. Nous le disions déjà il y a 5 ans, sa gouvernance nous mènera dans les bras de l’extrême droite. Alors quoi de mieux avec 5 ans de plus ? Il se disais Jupitérien, très bien, qu’il assume seul puisqu’il veux gouverner seul. Qu’il casse lui même ce système aristocratique qui lui a si bien servi. c’est (peut être?) seulement face à une victoire potentiel de l’extrême droite qu’il serait prêt à revoir ce modèle ? ou pas… Après tout, un putsch de macron ou un plébiscite de le pen, vous préférez quoi ? Ce serait une guerre civil diront certains, avec des groupuscules d’extrême droite hyper violents. Et dans 5 ans ?.. Par ailleurs, au passage, à gauche ils se présentent tous et veulent gouverner seuls. Petite question existentielle s’il en est pour toute la gauche: La conquête du pouvoir n’est elle pas une idéologie de droite ? Et enfin, pour en finir avec ce mythe de l’élection du chef suprême: à mon sens, élire un chef n’est pas tant exercer son pouvoir que le lui donner. Et avec ce mode de calcul, si vous voter un petit candidat au premier tour, c’est à dire voter selon vos convictions, votre vote ne sert à rien au final, si ce n’est fournir une petit information permettant aux ténors du second tour de faire de nouvelles promesses. Votre vote n’aura pas d’influence sur l’exécutif. Qui pourrait affirmer le contraire après ce quinquennat ? Donc, ce mode électorale n’a de sens que du point de vue stratégique de conquête du pouvoir. Les convictions n’y servent à rien si vous ne votez pas pour un favori. En sommes, le vote de gauche n’avait de sens qu’avec un regroupement. Comment peut on accepter que les convictions de 15% des électeurs balayent les vôtres ? ( 65% de participation x 23% de macron). Et ce serait donc maintenant que les gauches sont battues, qu’elle feraient bloc contre le pen ? n’est il pas un peu tard ? je suis partagé face au souffrance promises, d’un coté comme de l’autre. Aurait-ce un sens si la majorité des électeurs de gauche faisaient barrage avec un bulletin inscrit « non à le pen » ? Dans cette situation, comment réagirait macron en passe d’être battu avec une majorité de bulletin contre le pen ? Et si c’était ça le mot d’ordre populaire, tous dans la rue pour qu’on prenne en compte ces bulletins ?

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