
Pour le porte-parole EE-LV Alain Coulombel, le parti est à la croisée des chemins. « Il peut se reconstruire sur lui-même ou participer activement au socle commun que représente la création de la Nupes. Une chose est sûre: il doit demeurer et devenir un parti de combat ».
ll y a un an Alain Coulombel appelait à l’approche d’échéances électorales majeures, à un rassemblement des écologistes et des gauches autour de mesures susceptibles de répondre à la gravité des enjeux écologiques et sociaux : « Force est de constater que notre désunion a favorisé la réélection du président sortant sans que nous soyons capables, collectivement, d’empêcher la progression des idées d’extrême droite et le désamour de nos concitoyen·ne·s pour la chose politique. »
La Nupes, une petite lueur
Pour le porte parole des verts, la création de la Nupes pour les législatives était la seule petite lueur : « fruit d’un savant mélange de réalisme politique au regard des résultats désastreux du premier tour de la présidentielle, d’un fond programmatique commun préexistant et d’une attente forte de nos électorats respectifs. Qu’on l’ait souhaité ou non, l’émergence de la Nupes constitue un fait politique majeur qui peut nous sortir de l’impasse dans laquelle les formations de gauche et écologiste s’étaient laissées enfermer ces dernières années. »
« Pour autant, nous savons que ce nouvel espace politique est fragile, et les mois qui viennent diront si la Nupes n’était qu’une coalition strictement électorale, comme certains le prétendent ou le souhaitent, ou le début d’une nouvelle séquence politique singulière. »
Choisir un chemin stratégique clair
Pour Alain Coulombel, aujourd’hui, EE-LV est à la croisée des chemins. Après son échec traumatisant à l’élection présidentielle, il met en garde sur le choix déterminant qui doit ouvrir un chemin stratégique clair pour les années à venir : « soit se reconstruire sur elle-même en continuant à ignorer le message que nous ont adressé les électrices et électeurs, ainsi que nombre d’adhérent·e·s, dans la dernière séquence électorale. Soit chercher à renforcer l’écologie politique mais en participant activement à ce socle commun que représente la création de la Nupes. Ce qui ne saurait signifier l’inféodation d’EE-LV à une quelconque autre force politique ou à sa disparition. »
L’écologie, un grand combat aujourd’hui.
Un combat vital, un combat pour les générations présentes et futures. Mais un combat qui nécessite que nous sortions d’une position «mainstream» de l’écologie politique. Les chocs en cours, qui s’auto-alimentent et font système, ne sont que les prémices d’un avenir de nature catastrophiste qu’il serait contre productif d’euphémiser au nom de je ne sais quelle recherche de respectabilité ou de crédibilité. «Le changement climatique pourrait-il entraîner l’effondrement de la société mondiale, s’alarment récemment des climatologues de l’université de Cambridge. A l’heure actuelle, ce sujet est dangereusement sous-exploré. Pourtant, il existe de nombreuses raisons de penser que le changement climatique pourrait entraîner une catastrophe mondiale.»
Bifurcation écologiste seule voie possible
« Depuis un an, la situation politique, géopolitique, sociale et écologique, n’a cessé de se dégrader et de nous donner raison. Les feux de la guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine, les crises énergétique et alimentaire qui bousculent tous les équilibres planétaires, une saison de canicules et de sécheresses, les rivières asséchées, les forêts qui brûlent, les glaciers qui disparaissent, la sécession des élites…
Or ce n’est pas en favorisant le ski «indoor» ou le jet-ski, le tourisme spatial ou de masse, la Coupe du monde de football dans des stades climatisés, le développement du transport aérien ou les courses de Formule 1, les piscines privées ou les fraises en hiver, que nous éviterons la catastrophe mondiale et que nous nous hisserons à la hauteur du «temps de la fin», que Günther Anders définissait comme l’époque où nous pouvons chaque jour provoquer la fin du monde. Tout indique que le système Terre est entré dans une phase de basculement accéléré, et que nos sociétés n’y sont pas préparées.
C’est pourquoi la bifurcation, que les écologistes appellent de leurs vœux, ne peut plus être considérée comme une option mais comme la seule voie réaliste face aux menaces. Elle suppose de mettre en débat d’autres valeurs radicalement différentes que celles que nous imposent le capitalisme et sa marchandisation de chaque parcelle de l’existence. Nous devons changer d’imaginaire, et que crève le capitalisme qui nous fait crever.
Osons parler de décroissance ou d’a-croissance, de rationnement plutôt que de débauche consumériste, de sobriété plutôt que de démesure, de lenteur plutôt que d’accélération, de bifurcation plutôt que de transition, qui laisse trop à penser que nous avons encore le temps. Or le temps nous manque, ce qu’a compris une partie de la jeunesse, d’Extinction Rebellion à Dernière Rénovation. »
Sortie de l’électoralisme
Alain Coulombel prône le maintien d’un parti de l’écologie politique « qui sorte de l’électoralisme et de son aspiration à la normalisation pour redevenir un parti riche de sa diversité, s’alimentant de toutes les luttes sociales et climatiques, un parti de combat et de résistance ».
26 août 2022
Du bon SENS
mais pas dans la conclusion :
LE pb EST le système capitaliste et non pas tel ou tel parti au pouvoir.
les gestes des consommateurs et des législateurs sont sans effet durable.
Le Système capitaliste fabrique des irresponsables par construction.
Donc se battre contre des irresponsables systémiques EST ABSURDE.
Penser mesures à prendre SOUS un POUVOIR capitaliste
est absurde.
Un parti même NUPES N’a pas les moyens de lutter contre ce système !
sauf dans le journal de Mickey et autres publications pour gosses.
Il faut EN SORTIR
et une fois sorti,
agir en population responsable.
Mais demander à un actionnaire au POUVOIR de gagner MOINS
est une absurdité.
C’est comme demander à un loup de devenir herbivore
ce n’est pas possible. Il mourrait.