Plus réformiste que moi, tu meurs
Le gouvernement, sous l’autorité du Président de la République, veut, par économie, diminuer le nombre des régions françaises et passer des 22 régions actuelles à 14.
Ces 14 régions plus autonomes par rapport à l’Etat pourraient entrer en concurrence les unes contre les autres et satisfaire ainsi un des principes fondamentaux de l’Union Européenne : « la concurrence libre et non faussée ».
D’ailleurs, elles n’auraient de comptes à rendre qu’à l’Union Européenne dont elles recevraient directement les directives. C’est pourquoi on les appellerait des euro-régions.
C’est vrai qu’un Etat est coûteux et inutile lorsqu’il n’y a plus de services publics à gérer, lorsque tout est privatisé.
Mais franchement, je me demande pourquoi on ne va pas plus loin. Quand il s’agit de l’intérêt général des classes dominantes, il ne faut pas lésiner.
Je propose de diminuer davantage le nombre des régions et de passer directement de 22 à une seule, qu’on appellerait la France.
Ce serait plus simple, plus économique, il n’y aurait plus qu’un seul président de Conseil Régional qui serait nommé directement par Bruxelles (au suffrage universel, bien sûr) pour appliquer la politique du grand capital.
Et puis ce serait une réforme vraiment radicale qui aurait l’immense avantage de ne rien changer.