« Marée populaire » contre la politique du pire.

CHRONIQUE signée Jean-François Delhaye

Oui, c’est une véritable « marée populaire » qui a déferlé cet après-midi dans les rues d’Annecy comme dans celles de nombreuses autres villes de France pour protester contre la politique antisociale du gouvernement.

65 associations et organisations ont fait confluer plus de 250000 citoyens et, malgré l’absence du parti socialiste ou des syndicats compromis comme la CFDT ou FO, l’union des travailleurs, des retraités et de tous les partisans de l’abolition des privilèges s’est faite dans la détermination et, la plupart du temps, dans la bonne humeur.

A Annecy, on a chanté, on a dansé et on a planté des aiguilles dans la poupée vaudou du président en énonçant tous les griefs que l’on a contre lui.

Et ils sont nombreux !

Désespérance des lycéens du fait du nouveau système d’inscription dans l’enseignement supérieur (ParcourSup).

Désespérance de « ceux qui ne sont rien » et dont la seule richesse était dans les services publics, poste, SNCF, hôpitaux, écoles, Sécurité sociale que Macron est en train de détruire pour justifier les privatisations.

Colère des travailleurs dont les droits sont laminés.

Colère des travailleurs et des retraités dont le niveau de vie diminue par ce qu’il faut enrichir les actionnaires.

Désespérance des réfugiés qui croyaient trouver en France un asile et se voient rejetés.

La liste n’est, évidemment, pas exhaustive.

Et, si l’on est admiratif devant le nombre important de ceux qui se sont mobilisés pour exprimer leur désaccord, on n’en reste pas moins étonné que, exceptés bien sûr les très riches, et il y en a à Annecy, qui profitent du système, les autres ne réagissent pas face au désastre politique qui se précise.

Car, voilà un gouvernement qui, en toute transparence, sabote systématiquement les valeurs de la république et les modes de vie qui, après des luttes sociales parfois très dures, on fait de la France un pays où il faisait bon vivre et où la solidarité, l’égalité, la liberté et la fraternité n’étaient pas des mots vides de sens.

Dans son costume d’éternel premier communiant, quoique avec le sourire ironique de celui qui prend les autres pour des imbéciles, Emmanuel Macron semble considérer comme évident que la seule politique valable consiste à se placer dans le camp des plus forts et des plus riches et de leur obéir pour se faire bien voir et bien traiter.

On lèche les bottes de Trump et le cul de l’Amérique qui possède la plus grande armée du monde. on caresse le chef d’État qui organise le génocide des palestiniens, en fricote avec ceux qui entretiennent le terrorisme et l’obscurantisme islamiste, ont fait le bon élève devant l’Union Européenne et ses multinationales, on s’aplatit devant la mafia des capitalistes, on laisse tomber les autres pays européens qui ont du mal à suivre et on trahit son peuple!

Et il y a des gens pour le soutenir.

Hélas ! L’humanité à cette faculté parfois d’utiliser son intelligence pour justifier les pires absurdités et de faire de la morale pour rendre les pauvres coupables de leur misère et les riches méritants de leurs privilèges. Ce serait une espèce de justice infuse, chacun reçoit ce qu’il mérite en fonction de ce qu’il est. ceux qui ne sont rien n’ont rien, ceux qui ont beaucoup sont plus importants et méritent encore davantage.

C’est tellement plus facile de justifier l’injustice que de la combattre.

Mais aujourd’hui, nous étions plus de 250000 à la combattre.

Auteur: librinfo74

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