Manifestations à Chambéry en solidarité avec les paysans menacés d’expulsion pour construire l’aéroport de N.D. des Landes.
Par Elisabeth Perreard et Jacques Cambon.
Les Pays de Savoie sont bien loin du Pays Nantais, alors pourquoi se mobiliser contre l’expulsion de 11 familles de paysans expropriées à la demande de la multinationale Vinci à Notre Dame des Landes ? Nous avons déjà bien à faire avec les Grands Projets qu’on veut nous imposer près de chez nous: tunnel sous le Semnoz, centre des congrès d’Annecy, centre d’affaires de la Cassine, Ligne TGV Lyon-Turin, j’en passe et des pires !
Certes, mais la lutte contre ce nouvel aéroport totalement inutile, sauf aux profits de Vinci et à l’égo de quelques politiciens, et qui remonte à 1972 est emblématique. En plus de cette inutilité économique, la nocivité écologique de ce projet a été largement démontrée et sa mise ne œuvre, dont les expulsions demandées sont le prélude, serait un feu vert pour tous les autres projets inutiles.
C’est ce qu’on voulu rappeler ce samedi 9 janvier 2016 à Chambéry une centaine de manifestants venus des 2 départements savoyards (et même de Suisse), en solidarité aux milliers de manifestants et aux 400 tracteurs qui ont occupé jusqu’au soir la périphérique nantais. A l’appel d’organisations comme les Amis de la Terre, Attac ou la Confédération Paysanne ils ont sillonné le centre de la ville par petits groupes bien identifiables, avec banderoles, pancartes et drapeaux, se photographiant sur les sites du centre-ville et distribuant tracts et informations orales aux passants.
Après la mascarade de la COP21, qui a accouché d’un accord “diplomatique” qui ne contient rien de concret, les multinationales soi-disant climatiquement responsable ont bien vite jeté le masque en voulant relancer immédiatement tous les projets nuisibles au climat et à la santé des populations, comme Vinci avec l’aéroport de Notre Dame des Landes ou Total avec le permis de recherche de gaz de schiste de Montélimar.
“Nous attendons du gouvernement qu’il soit cohérent en stoppant net ces velléités, mais nous n’attendrons pas longtemps encore ! ”, c’est ce qu’on voulu dire les milliers de manifestants de Nantes, ce Chambéry et de toutes les autres villes de France.
JC
