Manifestation, ce lundi 18 Janvier, devant le palais de justice d’Annecy pour protester contre la décision du tribunal d’Amiens d’emprisonner huit syndicalistes.
la condamnation des huit ex-salariés de Goodyear à une peine de deux ans de prison, dont neuf mois fermes, est ressentie par l’ensemble de ceux qui essaient de vivre de leur travail comme la confirmation d’une déclaration de guerre.
-« Après les salariés de Continental, les salariés d’Air France, l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et tant d’autres anonymes licenciés pour avoir osé dire non, le jugement rendu par le tribunal d’Amiens vient confirmer la volonté de criminaliser la lutte syndicale, la lutte pour l’emploi, la lutte contre l’injustice et pour la dignité de tous ceux et celles qui, chaque jour, subissent le diktat libéral. »
-« La classe dominante n’a plus de scrupules et ses serviteurs politiques semblent sûrs de leur toute-puissance : les travailleurs doivent prendre conscience qu’ils sont un fardeau pour les investisseurs, les lois qui jusqu’alors les protégeaient vont être changées, la justice est d’ores et déjà instrumentalisée dans le but de faire taire toute revendication, de terroriser quiconque voudrait résister. »
Les manifestants expriment ainsi leur colère et leur indignation contre le gouvernement et le président de la république car c’est le procureur de la république qui a exigé, le 24 novembre dernier, des peines de prison ferme alors que les anciens cadres avaient retiré leur plainte. C’est bien du plus haut sommet de l’État qu’a été téléguidée cette condamnation alors que, rappelle un salarié de Goodyear, « je revois encore Hollande, en 2012, ici même, sur le parking, qui disait que jamais on ne toucherait à un délégué. »
La CGT, la CGT-FO, Solidaires et la FSU exigent la relaxe immédiate des salariés condamnés.
« Les travailleurs ne sont pas des voyous, la violence ne doit pas être imputée à ceux qui la subissent du fait de la destruction systématique de leur outil de travail et, par la, de leurs moyens de vivre et de faire vivre leur famille. »
