Malgré l’interdiction de la manifestation contre le gaz de schiste par les syndics suisses de Noville et de Villeneuve, les opposants ont manifesté.
Le syndic (équivalant du maire) de Noville et la syndique de Villeneuve ont peur du dangereux «groupuscule altermondialiste» venu manifester ce samedi 3 septembre contre la réouverture par la société Petrosvibri du forage de gaz non conventionnel de Noville, réalisé en 2010, afin de procéder à l’évaluation du volume de « tight gas » contenu à 3000 m sous le Léman.
Pas très à l’aise devant ces interdictions du droit de manifester, la Syndique de Villeneuve, après de nombreux atermoiements, avait autorisé le 2 septembre au soir le rassemblement mais sans la marche, pour interdire le tout le 3 septembre au matin ! Et le tout sans justification
Au mois de mai, le Syndic de Noville avait déjà refusé la tenue d’une marche sur le site organisée par une citoyenne inquiétée par ce projet avec des propos extrêmement désobligeants.
Pour le 3 septembre c’est un collectif citoyen soutenu par diverses associations qui avait demandé la tenue d’un rassemblement à Villeneuve suivi d’une marche silencieuse jusqu’au site de Noville, ce qui fait dire aux manifestants « La démocratie locale en Suisse a bien des avantages, mais permet aussi à des « petits élus » locaux de bafouer les droits des citoyens. »
La centaine de citoyens helvétiques et français qui étaient présents, bravant l’interdiction, sont repartis bien décidés à ne pas en rester là et à ne pas tolérer que les élus de Noville et Villeneuve se conduisent comme s’ils étaient propriétaires du lac : « procéder à de la fracturation hydraulique sous le Léman présente un grave danger pour la qualité de l’eau qui concerne tous les riverains de quel côté de la frontière qu’ils se trouvent, et qu’ils sont fondés à combattre ».
Ce qu’ils sont bien déterminés à faire !
