Magali Romaggi et Yann Burguière, candidats de la France Insoumise sur la 2ème circonscription de Haute-Savoie

Que faire pour construire un avenir en commun ?

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C’est la question que posent Magali Romaggi et Yann Burguière, candidats aux législatives du 11 et 18 Juin 2017 sur le 2ème circoncription., afin d’engager les citoyen(ne)s à « reprendre leur vie en main, en mettant l’humain au cœur de leurs pratiques pour le bien commun des gens, de la planète, au service de la paix, face au hold-up démocratique ».

Alors quelles sont les urgences ?

Selon les ces candidats, il y a de la colère et de la désespérance dans la tête de beaucoup de personnes et qui se traduit parfois par le vote en faveur de Marine Le Pen ou s’abstiennent. « Oui, il y a de l’urgence sociale et écologique. Il nous faut construire un autre socle économique face à l’hégémonie financière des multinationales qui brisent le destin de nombre d’entre elles. Il ne suffit pas de décréter une 6ème République, encore faut-il élaborer les règles du jeu démocratique avec l’ensemble des citoyen(ne)s ».

Mais comment faire entendre sa voix dans un département qui vote majoritairement à droite?

Même si la bataille est difficile localement, la mémoire des idées de résistance est vivace « Résister c’est créer » (Lucie et Raymond Aubrac). Alors, la France Insoumise se lance avec les idées de l’éducation populaire pour faire entendre sa voix, en allant voir les gens sur des lieux publics (comme les marchés, places, le Pâquier…) pour élaborer des propositions lors d’agoras, animations en gardant des traces par l’édition de carnets de rencontres : « Gauche et droite ont éclaté, certes, et on se met à créer un mouvement ouvert à tous : « La France Insoumise » et on s’engage à respecter le programme. C’est l’avenir en commun qui est à mettre en avant. Nous sommes dans des élections nationales, mais, ici, on fait face à des problèmes locaux. Bien sûr, il y a une cohérence nationale,et  localement se posent des problèmes écologiques comme la pollution, les grands travaux inutiles…On se met à travailler avec le tissu associatif qui suit les projets, les problèmes, nous alertent. »

Quel avenir pour les services publics?

« Beaucoup de revendications remontent du terrain, car il y a de l’inquiétude, des inégalités profondes. Ainsi, à l’hôpital d’Annecy, on délègue des services à des groupes privés, on parle de supprimer des postes pour combler les déficits. On brise le socle de la solidarité construit par le CNR (dans le champ de la SS, de la retraite…). Plus on s’attaque à ces services, plus on donne des voix aux extrêmes. L’éducation nationale n’est pas en reste dans le programme de la France en Marche et ceci de la maternelle à l’université. Le credo est lancé depuis un certain temps : « Comment faire beaucoup avec peu de moyens? » Alors, pour y parvenir, on commence par annoncer la suppression de 120 000 fonctionnaires. On institue l’autonomie des établissements. On voit où cela conduit : plus d’inégalités et de ségrégation, la fuite vers le privé, le mépris du personnel faute de concertation, l’absence de formation efficace répondant aux besoins… »

Et qu’est-ce qui pourrait remobiliser les citoyen(ne)s?

Tout le monde constate que depuis un certain nombre d’années de cette 5ème République, les électeurs, électrices se démobilisent, car on ne prend pas en compte leurs aspirations. « Il y a comme un ras le bol, car, ils sentent qu’ils n’ont pas le choix de décider pour de bon ou que l’on ne les respecte pas. Il y a nécessité de reprendre en main son destin, se sentir capable de décider. Comment se positionner face à ce gouvernement? Pas d’ambigüité, il est connoté à droite. Nous sommes dans une société financiarisée et qui ne fonctionne plus depuis plus de 30 ans, en divers pays et où les profits vont croissant envers les puissants. L’heure est est la construction d’une conscience politique sinon nous risquons de développer encore plus de désespérance et de misère. Le pouvoir en place a ses codes pour manipuler les têtes et nous asservir, dévoyer des idées humanistes, nous détourner des vrais problèmes. Les médias dominants en sont les pourvoyeurs pour exécuter ce travail au travers de mots valises spécifiques que l’on intègre sans s’en rendre compte(cf compétence, autonomie, mutualisation, collaboration etc…). »

Comme aiment le rappeler les militant(e)s de la France Insoumise, « l’heure est à l’implication de chacun, chacune, par des actions collectives, face à une caste politique avide et destructrice. »

Auteur: Colette CHARLET

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