Macron l’enfumeur
Après avoir été conquis par la savonnette Macron lancée au cours d’une campagne publicitaire à grande échelle – avec l’appui des médias qui lui ont consacré des unes et des pages innombrables, des spots de communication répandus comme des trainées de poudre sur les réseaux sociaux – les électeurs, sous le charme du parfum de fleur d’oranger du nouveau président, viennent d’acheter, les yeux fermés, sur les rayons des législatives, les produits dérivés que sont les candidates et candidats de la République en marche.
À une époque, la promotion publicitaire était assurée par l’église catholique qui avait pour mission de maintenir le peuple dans la crainte de l’enfer et l’allégeance éternelle aux puissants
Plus près de nous, le sport spectacle – mine d’or des financiers – offrant une réponse ludique aux frustrations d’un peuple maintenu dans la soumission aux pouvoirs économiques et financiers – avec l’appui du pouvoir cathodique aux mains de milliardaires – a remplacé l’opium du peuple distillé par les différentes religions.
Aujourd’hui, la consommation de masse, offrant des produits de qualité médiocre à petits prix par les nouvelles églises de la grande distribution, remplit les caddies des classes populaires pour leur donner l’illusion de la richesse.
C’est bien cette société nous entraînant vers plus de souffrances, d’inégalités sociales, que la République en marche nous prépare, à moins qu’un éclair de lucidité éclaire la conscience politique encore toute fraîche des élus et militants d’en marche. Mais quel sera leur marge de manœuvre citoyenne avec les injonctions rigides d’un premier ministre qui, jusqu’à présent, à soutenu Fillon, Juppé et Sarkozy ?
C’est bien cette société que défendent dorénavant beaucoup d’élus socialistes, devenus « macro-compatibles, ce qui aura eu l’avantage de clarifier les ambiguïtés permanentes des choix sociaux-démocrates du Parti Socialiste.
Une société où les classes sociales dominantes vont bénéficier encore de plus de privilèges.
Si les classes dominées n’arrivent pas à construire une alternative solide politique pour l’instauration d’une société écologique et sociale, la République en marche créera les conditions de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en 2022, comme Hollande l’a fait tout au fond de son quinquennat
