L’Union Européenne intraitable avec les pauvres.
Quel beau pays que la Grèce !
Comment pourrait-on imaginer que la vie y soit devenue aussi dure?
Après les mesures sévères d’austérité adoptées par le gouvernement Syriza-Anel en juillet dernier pour satisfaire aux exigences des créanciers et de la Commission Européenne, les députés grecs avaient adopté le lundi 14 décembre, un programme parallèle pour améliorer un peu la situation des plus démunis.
Ce programme comportait:
-un projet de couverture médicale pour ceux qui ne peuvent pas bénéficier de la sécurité sociale.
-une « facture sociale » permettant l’accès à l’électricité pour les familles les plus pauvres.
-Des cellules de soutien pour les personnes vulnérables dans les mairies et les préfectures.
-La soupe populaire, payés par l’État, pour lutter contre la faim.
-Un soutien scolaire dans l’éducation.
Le groupe de travail de l’Union Européenne (Euro Working Group) a rejeté ce programme en menaçant le gouvernement de ne pas libérer le milliard d’euros attendus par la Grèce et prévu dans le troisième mémorandum signé par Alexis Tsipras.
On reste ébahi quand on réalise que ce sont les personnes les plus pauvres qui doivent payer les dettes de la Grèce. Cet argent aurait pu être prélevé sur la fortune des armateurs, de l’Eglise, des actionnaires, des classes aisées. Non. Ceux qui n’ont rien sont condamnés à moins que rien.
On voit que la manœuvre n’est pas purement économique. Il s’agit bien d’un message politique délivré à Syriza comme à tout parti politique qui se voudrait de gauche et qui espérerait obtenir des voix de la classe la plus défavorisée du peuple. Il faut absolument faire passer Alexis Tsipras pour un traître et dégoûter les électeurs de gauche.
La troïka, et l’Union Européenne en premier lieu, ne plaisante pas avec l’idéologie et n’a aucune compassion pour ses victimes.
