LIBRE EXPRESSION : La désinformation des médias dominants sur le massacre de Gaza
Les médias dominants qui accompagnent le pouvoir politique, en toute dépendance, traitent les victimes de la population civile de la bande de Gaza comme les conséquences collatérales d’un conflit entre deux armées.
Allant dans ce sens, le Dauphiné libéré titrait à la « une » du 5 août : « L’interminable conflit », insinuant qu’il s’agit d’une guerre entre deux États de forces équivalentes.
La réalité est une disproportion évidente entre les moyens militaires utilisés par une des plus importantes armées du monde, équipée par les États-Unis et l’Union européenne – dont la France – et les roquettes envoyées à l’aveugle par les forces résistantes du Hamas.
Les images impressionnantes des maisons détruites à Gaza et des centaines d’enfants tués par l’armée israélienne sont le témoignage ineffaçable de ce massacre aux yeux de la communauté internationale. Sur ce point, on attend de la France qu’elle demande une enquête sur les crimes de guerre perpétrés par l’État israélien.
Le gouvernement actuel en aura-t-il le courage politique ?
En page 2 de son édition du 2 août, le quotidien régional rend compte de la manifestation du 1er août à Annecy contre l’agression israélienne à travers la photo d’un musulman, le poing levé, vêtu de son avis religieux.
Une photo est une information, et le lecteur non averti aura tôt fait de conclure que cette manifestation était menée par des islamistes antisémites.
D’autre part, le chiffre donné de 300 manifestants – qui était celui de la police – est faux.
Le devoir de tout journaliste qui se respecte est de vérifier lui-même le nombre de manifestants. Par plusieurs fois, il a été vérifié qu’il y avait au moins 550 manifestants. Chiffre réel et confirmé.