Les salariés grévistes de CGA avancent leurs arguments. Daniel Bret, ancien président, rétorque.

Les grévistes devant « la Serre », siège de CGA

Ce mercredi 13 octobre, devant l’entrée de Cran Gevrier Animation (CGA) se tenait le petit marché. Sur le trottoir les salariés en grève illimitée informaient les adhérents sur les raisons de leur mécontentement. Nous avons donné la parole à une gréviste et rencontré Daniel Bret, membre du bureau et ancien président de CGA.

Daniel Bret, ancien Président de CGA, membre du bureau.

L’ancien président, Daniel Bret, fustige notre média

Son propos a été cinglant. La raison ? Une phrase qui lui a été insupportable dans l’article paru sur librinfo intitulé ”Grève illimitée de salariés à CGA”. Cette phrase, la voici :  (…) ”Cela pose la question à qui revient le droit de définir le fonctionnement de l’association.”(…)

On peut comprendre la réaction de Daniel Bret, car les instances dirigeantes sont légitimes par le mandat reçu des adhérents réunis en Assemblée Générale pour appliquer l’orientation politique de l’association.

Cependant, dans la phrase, il est écrit ”fonctionnement” et non ”orientation”.  C’est toute la question du fonctionnement démocratique d’une association d’éducation populaire où les salariés participent dans l’engagement qui est le leur. La question est de savoir si les salariés ont droit à intervenir dans le fonctionnement de l’association sachant, évidemment que la décision finale ne peut qu’appartenir à l’instance dirigeante élue.

Une demande de droit de réponse a été formulée que nous avons acceptée. Nous l’attendons.

 

Des salariés qui se seraient substitués à la direction.

Pour Daniel Bret, la situation conflictuelle aurait été générée par l’absence physique de l’ancienne directrice restée à son domicile dans les Bauges pendant le confinement à cause du Covid, et du risque encouru par son taux de morbidité. De fait, il y a eu vacance de direction. Cette  situation a laissé l’équipe du centre de loisir contrainte à s’organiser seule.

Le reproche qui est fait aux salariés, et en particulier au responsable de l’animation, serait d’avoir embauché un salarié en CDI sans en parler au bureau, salarié ne disposant pas des compétences requises. Une autre erreur serait d’avoir accepté pour une salariée des congés supérieurs à ceux autorisés par la loi.

Daniel Bret explique que ces décisions sont du ressort du bureau et les salariés auraient dû lui soumettre leurs demandes. Le bureau a été ainsi mis devant le fait accompli et a dû entériner, après coup, des décisions qu’il aurait dû prendre.
Lee élus considèrent que le personnel s’est substitué aux instance dirigeantes, alors que seul le bureau est légitime pour prendre de telles décisions.

C’est ce qui a provoqué un tour de vis des dirigeants de l’association qui ont installé un système de contrôle. Sophie Chaillet, la nouvelle directrice vient de prendre ses fonctions. Son rôle sera de remettre de l’ordre dans la « boutique » et instaurer un nouveau climat de confiance entre salariés et direction.
Pour l’instant, tout est bloqué. Les salariés demandent la présence d’un médiateur ou d’une médiatrice.

Nous attendons le droit de réponse de l’association et le communiqué aux médias que nous n’avons pas reçu. Pour compléter notre enquête, n’ayant eu que le point de vue de l’ancien  président, nous demandons de rencontrer Caroline Brunand, la Présidente et la directrice nouvellement nommée.

Auteur: gfumex

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2 commentaires

  1. Alors peut être que pourrait être défini le rôle d’un responsable Enfance ? Car si un responsable Enfance ne peut pas prendre de décision et choisir lui-même les personnes avec qui il va travailler, que peut il faire ? Quel est son rôle, sa mission, son périmètre de décisions ?

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  2. La revendication première des salarié·es grévistes est de dénoncer une nouvelle organisation de travail de l’équipe salariée qui est imposée sans discussion, pas de dénoncer le fonctionnement de l’association et encore moins les orientations de l’association qui sont précisées dans le projet social.

    Même si les salarié·es peuvent être inclu·es dans une réflexion sur le fonctionnement d’une association, notre demande ne concerne que le fonctionnement de l’équipe salariée pas de l’association.

    Par rapport à l’organisation de l’équipe salariée, et d’après le site : https://travail-emploi.gouv.fr/sante-au-travail/prevention-des-risques-pour-la-sante-au-travail/article/risques-psychosociaux

    « Avant de prendre une décision modifiant de façon significative le contenu ou l’organisation du travail, l’employeur doit réfléchir aux risques professionnels qu’elle peut entraîner, y compris les risques psychosociaux. L’employeur a une obligation de résultats. »

    Cette nouvelle organisation n’a pas été réfléchie par rapport aux risques psychosociaux qu’elle peut engendrer.

    Notre demande est qu’un travail autour des risques psychosociaux soit engagé avant de modifier significativement l’organisation de l’équipe salariée.

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