Les salariés des Forges veulent sauver leur entreprise et prient pour que Macron les entendent !

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Mercredi 17 Juin 2015.

C’est dans l’ancienne église de Cran, devenue salle communale, que  les salariés de la Compagnie Alpine d’Aluminium avaient organisé une réunion publique à l’espace des Forges, rendant à la fois compte de la mobilisation engagée et informant du contenu de leur projet leur permettant de reprendre en SCOP (société coopérative) leur usine des Forges de Cran, aujourd’hui en redressement judiciaire depuis 6 mois.

 

30 Juin 2015 : le Tribunal devra statuer sur l’avenir de cette entité industrielle.
Et pourtant cette fonderie ne manque pas d’atouts et a une longue histoire !
Voilà plus de 200 ans qu’elle fonctionne et a marqué le paysage industriel.

 

Les actionnaires nord-américains rsponsables de la faillite de l’enreprise

Comme pour de nombreuses entreprises, des actionnaires nord-américains ont abandonné le bateau pour investir ailleurs et moins cher.

 

« En avant la SCOP !

Pour les salariés, le projet est viable et permettrait de sauver 80 emplois sur les 110 existants.
Les personnes qui s’étaient déplacées et emplissaient l’espace des Forges ont répondu à l’appel : « En avant la SCOP ! » et ont entendu les témoignages du savoir-faire des salariés attestant de la viabilité du projet.
Les élu(e)s de Cran-Gevrier avec Jean Boutry ont apporté leur soutien par une motion du Conseil Municipal, ainsi que d’autres élus comme Thierry Billet.

 

Les scoop sont porteuses d’avenir

Les organisations syndicales sont très attentives à ce qui se passe sur ce terrain de lutte. Elles savent que ces salariés qualifiés ne sont pas les seuls à mener une telle bataille et les luttes remportées par certaines entreprises reprises par les salariés leur donnent de l’espoir et des perspectives.

Sur la Région Rhône-Alpes, 400 coopératives ont été créées où 4000 personnes travaillent (dans de multiples domaines y compris sur des secteurs publics et dans l’intérêt des usagers).

 

Un projet d’avenir avec de véritables savoir faire

Dans la région, on a besoin des compétences spécifiques de qualité que les salariés des Forges ont développé.
L’élu Raymond Vindret s’interroge sur le vieillissement de l’outil de travail comme les machines. Il n’y a pas eu d’investissement de modernisation depuis le rachat par les Nord-Américains. Les salariés ont anticipé sur cette question importante. Ils ont prévu un plan d’investissement afin de sécuriser l’outil de travail et rester compétitifs.
Il est aussi prévu d’assurer le recyclage des chutes de métal, des ustensiles de cuisine, de retraiter les fumées… Certes, chemin difficile pour la reconquête de clients, cependant Tefal s’engage.

Pour Jean-Claude Poletti, c’est un projet porteur d’avenir si on s’en donne les moyens.

 

Pour que le projet puisse vivre, un soutien public financier est nécessaire

Les initiatives de ce genre comme les coopératives ont besoin d’un financement participatif et il faut le faire savoir. C’est pourquoi, il a été créé une association : « Autour des Forges de Cran » pour récolter les dons et aider les salariés à financer la SCOP, intégrer des salariés qui transmettront leur expérience aux plus jeunes par de la formation.

Ce projet peut-être viable que s’il reçoit un plus large soutien de la population, de la C2A, de la Région, de l’État, quand on sait que les dotations sont en baisse.

 

Les banques plus que frileuses

Il est à noter que les banques ne s’empressent à faciliter le montage financier du projet et ne s’engagent pas.
Mais comment en est-on arrivés là ?
Cette fonderie possédait un savoir-faire reconnu dans le domaine du laminage(pour la fabrication d’ustensiles de cuisine pour Tefal, pièces pour l’automobile…).

 

Macron appelé à la rescousse !
Les SCOP sont rares en Haute-Savoie. L’heure est à la recherche de partenaires financiers. Pour nous alerter, une grande banderole est accrochée aux grilles des Forges avec un appel : « Emmanuel Macron – En avant la SCOP ». Mais entendra t-il la voix de ces salariés qui ne demandent qu’à vivre dignement, luttent au quotidien et veulent conserver leur outil de travail !

Auteur: Colette CHARLET

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