Une nouvelle fois, le Plateau des Glières a résonné des paroles portées par les résistants d’aujourd’hui.
Une forte émotion a envahi le public à l’écoute de Pinar Selek, cette sociologue militante féministe turque victime d’un acharnement sans précédent dans l’histoire judiciaire de la Turquie, condamnée dans le cadre d’un procès politique qui dure depuis un quart de siècle et de Sophie Djigo, cette enseignante de philosophie menacée par l’extrême droite pour son travail sur les migrations avec ses élèves.
Bouleversés à la lecture du texte remis par Michèle Agniel, résistante dès 1940 et déportée.
Quand Pierre François a pris le parole, ce céréalier intoxiqué par un herbicide Monsanto en 2004 physiquement agressé chez lui début 2023, nous avons été frappé par son visage marqué par tant d’années de souffrance, de combat qu’il a affronté avec une énergie et une force extraordinaire. Avoir pu condamner Bayer est une victoire sans précédent mais au prix d’une vie brisée.
Nicolas Berry, membre du comité de soutien et réalisateur, a lu un magnifique texte de George Ibrahim Abdallah, écrit depuis sa prison française depuis plus de 20 ans, alors que libérable, la France a toujours voulu le maintenir en prison. Le responsable de cette ignominie est l’ancien miisitre de l’intérieur, Manuel Valls.
Communiste résistant palestinien, condamné pour un attentat auquel il n’a pas participé, George Ibrahim Abdallah, nous livre une lettre lucide, d’une grande humanité, porteuse d’espoir.
Lincoyan Huilcamán, résistant et orateur chilien, dans son habit d’indien Mapuche, accompagné d’un ami musicien, a plaidé pour son peuple en lutte contre les puissances financières responsables de l’expropriation de leurs terres et porteurs de projets destructeurs de leur territoires.
Ceci dans l’intérêt de leurs actionnaires.
Emprisonné, Lincoyan Huilcamán subit des tortures qui ne l’ont pas détourner de son combat pour son peuple.
Plus près de chez nous, Angélique Huguin, opposée au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, en Meuse, fait partie des militants mis en examen pour « Association de malfaiteurs ». Les gouvernements successifs, complices des lobbies nucléaires, ont érigé un mur pour s’opposer aux demandes légitimes des citoyens d’empêcher un projet abominable qui enfouira des déchets nucléaires porteurs d’une pollution dramatique de notre terre pour des milliers d’années.
Dans l’intérêt de la protection des salariés, Anthony Smith, inspecteur du travail, a obtenu obtenir une magnifique victoire en faisant annuler par le tribunal de Nancy en octobre dernier, la sanction disciplinaire qu’Elisabeth Borne, ancienne ministre du travail, lui avait infligé.
Enfin, Julien Le Guet porte-parole du mouvement Bassines non merci, a réussi à créer un moment de résistance dans le public grâce à la force de ses convictions et la chaleur de son engagement solidaire.
