Les opposants dénoncent le « coup de force » de Chambéry Métropole pour avoir détruit les jardins de la Cassine à Chambéry.

Démolition des abris de jardin et du matériel de jardinage des occupants

Démolition des abris de jardin et du matériel de jardinage des occupants

De nombreux citoyens (1), ne décolèrent pas !

Ils dénoncent le “coup de force” de l’Agglo pour avoir détruit les jardins de la Cassine, cet espace de verdure cultivé depuis des décennies par des jardiniers « amateurs ».
La décision de porter plainte contre l’agglo est en discussion au sein du collectif.

Un terrain considéré comme pollué
Ce terrain exploité depuis un siècle par un gros maraîcher propriétaire d’un ha de terres était devenu un lieu de jardinage. Les « jardins communautaires de la Cassine s’y sont installés il y a deux ans.
L’agglo de Chambéry a acheté ce terrain en vue de la création du grand centre d’affaires dont le projet est fortement contesté par de nombreux habitants.

Une pollution arrivée bien à propos
À la demande de l’agglo, un cabinet d’experts a rendu un rapport d’analyse prouvant que ce terrain était pollué par les installations d’hydrocarbure attenantes, justifiant l’impossibilité de produire des légumes destinés à la consommation. Ce rapport, dont a pris connaissance Gérard Etellin, n’a pas été fourni publiquement.

Les outils des jardiniers détruits
 
 Gérard Etellin, membre du collectif est révolté : « Il est inadmissible que les bulldozer soient intervenus sur le site, alors que l’association “Jardinons la ville” était toujours en discussion  avec Michel Dyen (vice-Président de l’Agglo et responsable des travaux), pour étudier des solutions provisoires pendant la “dépollution” du terrain.  J’ai appelé quatre fois Michel Dyen hier pour qu’il vienne sur le “chantier de destruction”. Il ne s’est pas déplacé. 
Ce qui insupportable, c’est que les jardiniers n’ont pas pu récupérer leurs matériels, outils,
légumes ……!  Certains étaient installés depuis 50 ans ! 
L’opération s’est déroulée sous la protection d’une cinquantaine de policiers, BAC, 
Police municipale, ex RG… . Nous étions une quarantaine d’opposants pacifiques, impuissants devant cette dévastation.

Ils ont tout détruit : les abris de jardins, les range-outils, la Yourte…  TOUT A LA BENNE ! »


Mardi 3 février, des manifestants sont évacués de la mairie de Chambéry par les forces de l’ordre.

Les policiers évacuent sans ménagement les citoyens de la maison du peuple

Les policiers évacuent sans ménagement les citoyens de la maison du peuple

Le soir même de la destruction des jardins, les défenseurs des jardins communautaires ont voulu rencontrer les élus de la maire de Chambéry.

Dans un communiqué, le maire de Chambéry, déplore l’intrusion des manifestants dans la mairie. Il approuve la dépollution du terrain, dont l’utilisation comme lieu de jardinage aurait été interdit depuis deux ans.

Empêcher les jardiniers de dépolluer eux-mêmes le terrain

Le Vice-Président de « Chambéry métropole » justifie cette dépollution par la nécessité de garantir la santé publique. Il précise que cette pollution sera obtenue par des méthodes « douces », « écologiques », par absorption des polluants par du maïs, maïs qui sera détruit par la suite.

Une opération de dépollution que les jardiniers avaient proposé d’assurer eux-mêmes en utilisant des végétaux.

En fait, « Chambéry Métropole », avait le souci de précipiter son intervention de dépollution de la terre – qui, selon Michel Dyen n’a rien à voir, avec l’opération de démolition de bâtiments – pour rester maître de la situation et empêcher les citoyens d’occuper en permanence les lieux.

 (1) Collectif CCUIC (COLLECTIF CHAMBERIEN UNITAIRE INTERPRO CITOYEN), la « ZAD de la Cassine » et « Jardinons la Ville ».

Auteur: gfumex

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