Les membres du collectif démontent les tentes du campement des îles sous le regard de la police
C’est avec un léger retard sur l’horaire que madame Coste de Champaron, Directrice de cabinet du Préfet, est arrivée en « boots » sur le campement des Îles, suivie de véhicules de police, pour procéder, en présence d’un huissier, à l’évacuation du campement. Était déjà sur place Monsieur Ultsch, directeur départemental de la cohésion sociale, suivi de deux représentants de la mairie d’Annecy, Philippe Vernet, directeur adjoint des services et Madame Muriel Nivet, directrice du pôle social.
Un peu plus tôt, un véhicule de police venu en « éclaireur », s’était embourbé dans le terrain détrempé.
Cette évacuation, programmée avec le collectif de soutien des familles Roms, s’est faite en douceur. Les membres du collectif, ont préféré démonter les tentes pour les restituer en bon état au propriétaire.
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Ce changement d’attitude s’explique par le relogement de ces familles par la mairie d’Annecy dans le local désaffecté du « Matin Bleu » , bâtiment dont elle est propriétaire.
« Squatté » depuis plusieurs semaines, il aura fallu plusieurs voyages aux agents de la ville pour « vider » le bâtiment de nombreux détritus. La fuite du toit a été réparée. L’électricité, un chauffage soufflant, des WC chimiques ont été installés en attendant la mise en service des sanitaires et une réfection intérieure.
Mais pour Muriel Nivet, cette solution ne peut qu’être provisoire pour permettre à ces familles de « passer l’hiver ».
Le collectif demande que toutes les familles soient relogées.
Concernant le logement des autres familles, la Préfecture n’envisage cette possibilité que dans le cadre d’expulsions ordonnées par la justice à la suite d’une plainte. En dehors de ce cas, c’est le droit commun qui s’applique avec la demande d’un hébergement d’urgence en appelant le 115. Cependant, Jean-Paul Ultsch se veut rassurant en expliquant qu’il recherche toujours la meilleure solution adaptée à chaque cas.
Des réquisitions de locaux vides sont envisagées.
Les services de l’État auraient repérés un certain nombre de lieux d’hébergement : « Je peux réquisitionner facilement des centres de vacances, mais ils ont le défaut d’être loin des centres urbains, ce qui est un lourd handicap pour les familles. »
Une piste sérieuse concernerait un bâtiment situé en face des galeries Lafayette