Les dirigeants du parti socialiste font leur cinéma.

Combien de fois ce mauvais film des municipales aura-t-il  été tourné par le PS depuis l’ère mitterrandienne, tel un « remake » ?

Combien de fois sera-t-il à nouveau tourné ?

À chaque fois le même scénario, le même « casting », le même tournage, la même fin catastrophe…

 

Première scène : la campagne électorale bat son plein.

Le candidat « socialiste », à tête de futur président jure, la main gauche sur le cœur, que « moi président », il portera les aspirations du peuple qui souffre, il soutiendra ces salariés exploités par leur patron avides de profits, il donnera aux citoyens un pouvoir d’achat décent, il relogera ces hommes et ces femmes sans logement, il permettra aux exclus des soins d’accéder à la santé, il donnera un travail aux « sans emplois », qu’il donnera le droit de vote aux étrangers ….

Et tout le « petit peuple » le croit, une main sur le cœur, l’autre sur la couture du pantalon…

 

Deuxième scène : patatras !

Arrivé au pouvoir, tout s’écroule, les promesses s’envolent, chassées par les réalités implacables de l’économie de marché, par la crise mondiale du capitalisme, de la croissance en berne, des charges trop lourdes des entreprises qui ne permettent pas aux employeurs de créer des emplois…

Si la réalité n’était pas aussi terrible pour les plus faibles, on pourrait en rire. Rire devant ce théâtre tragi-comique cinématographique où les présidents prennent la parole à la télévision pour ne rien dire, où les ballets de voiture officielles embarquent les ministres avec leurs cohortes de dossiers et de personnels, pour amener d’autres ministres, avec leurs dossiers tout neufs et leurs écuries de personnels sortis des plus hautes écoles, tout frétillants à pouvoir entrer « aux affaires » à participer aux décisions politiques de premier plan, avec la certitude d’avoir réussi leur carrière.

 

Troisième scène : le peuple sanctionne

Devant l’incapacité du gouvernement à assurer la véritable politique pour laquelle il a été élu, la sanction tombe dés que l’occasion se présente, en l’occurrence lors des élections municipales.

Une gifle cinglante à Hollande portée par le peuple de gauche abstentionniste, ou par le peuple « pétainiste » qui vote Front National

 

Quatrième scène : le boomerang de l’extrême droite

À vouloir « jouer » avec « l’extrême droite » comme « pare-feu » électoral à la droite, les dirigeants du parti socialiste, s’ils se brûlent les mains (qui en soit n’est pas une catastrophe), risquent de mettre le feu à tout le pays en ouvrant la boîte de pandore.

Dans un précédent édito  paru le 26 juin 2012, nous mettions en garde contre l’éventualité d’une montée du Front National qui ne serait plus un vote protestataire, mais un vote d’adhésion… !

 

Cinquième scène : Valls, l’homme « providence »

Qui pourra faire croire qu’un homme plébiscité par la droite, partisan de supprimer le mot socialiste du parti dont il est issu, favorable à une économie de l’offre contre celle de la demande, puisse convaincre le « peuple » de gauche.

On peut s’attendre à un bras de fer entre un mouvement social déterminé et un premier ministre de l’intérieur qui maniera plus le bâton que la carotte. Un climat « insurrectionnel » qui fera le miel de Marine Le Pen.

 

Sixième scène : la sanction va s’amplifier avec les européennes, les sénatoriales, les régionales…

Le gouvernement socialiste va appliquer la politique que même la droite n’aurait jamais osé mettre en place, même si le séisme des municipales aura  permis d’instiller quelques miettes de social  !

Dans les mois qui viennent, la gifle cinglante risque de se transformer en une confrontation violente avec les citoyens, conflit dans lequelle l’extrême droite va s’engouffrer avec délectation.

La seule planche de salut est qu’un mouvement politique issu de la société civile en lien avec les militants politiques à gauche du PS aient la capacité de donner au  mouvement social une direction politique claire.

 

Septième scène catastrophe :

si cette planche de salut ne devient pas réalité, Marine Le Pen devient présidente de la République … !

 

Auteur: gfumex

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