Les commentaires de la semaine 48

Nous créons une nouvelle rubrique où vous trouverez une sélection des commentaires des articles parus dans la semaine.  Cette initiative a pour objet de rendre lisible ces textes souvent pertinents qui sont écrits dans les jours suivant la parution de l’article et qui échappent la plupart du temps à nos lecteurs.

 

Les commentaires de la semaine 48

Commentaire de l’article :

Le frère dominicain, Henri Burin des Roziers, l’avocat des sans terre, vient de terminer sa mission d’Homme (article de Gérard Fumex).

Anne et Claude Billot

Les obsèques d’Henri se sont déroulées dans la fraternité, le 1er décembre au couvent St Jacques, rue des Tanneries, 14ème, là où Henri a passé l’automne de sa vie. Dans une ferveur émue, ses amis ont rendu un vibrant hommage à ce grand défenseur des droits de l’homme. Son cercueil était recouvert du drapeau du Mouvement des Sans Terre (MST).
Une soirée d’hommage aura lieu très prochainement sur Annecy. Consultez Librinfo…

 

Commentaire de l’article :

Une lettre de Henri Burin des Roziers

Article de Jean Ortiz paru dans le blog « Chroniques latines » hébergé par « l’Humanité.fr » transmis par Jacqueline Lavy

Aujourd’hui on enterre un saint…s’il en existe
Je connaissais le père dominicain Henri Burin des Roziers depuis qu’il fut l’invité d’honneur du Festival CulturAmérica de PAU.
Installé et en mission dans l’Amazonie brésilienne, il mit toute sa vie au service du « petit peuple de Dieu » diront les uns, des exploités, des bafoués, des humiliés, des dépossédés, diront les autres, et d’autres même souvent les deux choses. A la Faculté de Droit de PAU, dans un amphi plein, il nous fit vivre et partager le drame trop silencieux des « sans terre » brésiliens, les inégalités sociales sans fond, la misère homicide. Un crime sciemment organisé. L’insupportable injustice dans ce pays-continent si riche.. . Le père Des Roziers consacrait toute sa foi ouverte, lucide, toute son énergie, tout son soutien matériel, juridique, politique, aux damnés de la terre…Il occupait avec le MST des terres improductives, exigeant la toujours reléguée Réforme agraire, le partage des pains.  Il voulait rester fidèle aux Evangiles, engageant le dialogue et l’action commune avec les marxistes, les révolutionnaires athées, comme lui, d’en finir avec le capitalisme.  . Les « fazendeiros » (grands propriétaires) le menacèrent de mort, à tel point qu’il dut recourir aux services d’un garde du corps. Ainsi vont les droits de l’homme lorsque les riches font la loi. Et les médias ferment leur bec. C’est si loin du Venezuela!!  Et si près de nos coeurs, HENRI, frère, notre camarade. A tout à l’heure.

 

Commentaires de l’article :

L’identité contre l’humain. (article de Jean-François Delhaye)

Jacques de felice

L’identité, son identité, celle de chacun devient importante quand on n’en a pas, ou plus. (*)
C’est un besoin social au sens d’avoir un statut dans un (ou plusieurs) groupe. Le besoin de groupe est pure nécessité, un réflexe spécifique pour favoriser la survie, individuelle et (donc) collective.
Dès l’école, on (je) l’a vécu, se forme des cercles dans lesquels on peut ou ne peut pas appartenir suivant des codes (vestimentaires, religieux, quartier, langage, …) Il y a injonction de se forger une identité pour ne pas être exclu et souvent pire, martyrisé, forme de bouc émissaire cohésif..
L’identité s’impose aussi quand notre situation devient instable, précaire. Il faut bien se définir par quelque chose puisque le travail, la fonction sociale est volatile, donc de peu.
Le néolibéralisme déstabilisé tout, y compris les individus; il s’ensuit donc un besoin de se retrouver, une forme de mesure de soi, une identité exposée aux autres, indépendante de son seul statut social devenu si précaire.
Le besoin d’identité est proportionnel à la contrainte (les violences) sociale(s), inversement proportionnel à la paix sociale.
Le degré de besoin d’identité est bien déterminé par le ‘système’ social.
(*) du temps des privilèges monarchiques, la naissance conférait l’identité, le noble, le forgeron, le gueux, .. on naissait et on restait ce que la naissance nous donnait (aînesse incluse) dans la grande loterie. Après la nuit du 4 aout, c’est le niveau de richesse (car malgré la volonté de Robespierre, la propriété est devenue sacrée …) qui est le plus grand déterminant, avec l’incroyable stabilité de la mobilité du statut social malgré le principe d’instruction obligatoire commune (?) à tous.

 

Charlet Colette

Ce que tu analyses si bien, je l’ai senti émergé dans les échanges que nous avons eus avec ces jeunes des lycées Gabriel Fauré et Baudelaire qui réalisent le « Kodidien des Rencontres », pour les 11 èmes rencontres du cinéma Slovaque et de l’Europe Centrale…
Alors, quand l’école commencera t-elle à ouvrir les yeux sur les réalités sociales et politiques, sans donner de leçons dogmatiques et indiquer le seul chemin à suivre?

Auteur: j.c

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