Les amis de la Terre tournent le « sale air » sur les bords du lac d’Annecy
Annecy samedi 17 juin
À la manière des Lettres Persanes,
les Amis de la terre se sont laissés aller sur l’air du temps
Lettre première — Zéphir à Ondine
L’air du temps
Je vois ici une chose assez singulière quoiqu’elle se passe régulièrement à Annesci.
L’air de cette ville empoisonne ses habitants, davantage encore les petits qui respirent des poussières fines s’incrustant au tréfonds de chaque être. Cela les rend souffrants et plus vite mortels que de nature : presque douze lunes disent les médecins !
Pour autant, les puissants de la cité ne s’en émeuvent point. Habituellement dispendieux des deniers publics, ils persévèrent dans la construction de voiries pour véhicules et songent même à percer la montagne, sources de maux à venir.
Qui peut penser qu’Annesci, ce joyau au lac si pur, soit bien gouvernée par ses princes lorsqu’ils prétendent que de telles décisions soient sages ?
Moi, ma chère, je préfère changer d’air !
Les hommes de cette contrée ont des mœurs bien étranges. N’est-ce pourtant pas la même terre qui nous porte tous ? Ne faut-il donc pas la chérir ?
À la manière des « Lettres Persanes »