Les 70 Roms du camp des Ilettes seront expulsés en novembre

Nous venons d’apprendre que la Préfecture repousse l’évacuation du camp des Ilettes en novembre. Les bidonvilles échappent à la loi qui interdit toute expulsion du 1er novembre au 31 mars de l’année suivante. 
Cette décision prise le 27 octobre lors d’une récente réunion entre les différentes parties * fait état d’une erreur dans la décision de justice concernant les parcelles incriminées. Un complément d’ordonnance sera demandé au tribunal.
Ce n’est que partie remise pour l’évacuation des 70 Roms conformément à la décision de justice suite à la plainte déposée par le propriétaire, ainsi que l’évacuation du hangar par celui-ci avant le 15 novembre.



On ne sait pas quand l’évacuation du camp sera exécutée par la Préfecture.
Prévue ce mercredi 29 octobre, cette évacuation a dû être repoussée par la préfecture suite à une erreur du tribunal sur la définition des parcelles. Dès l’obtention d’un complément d’ordonnance, l’évacuation pourra survenir dans les 48 h. Si ce complément n’est pas obtenu, ou que les délais sont trop longs, la Préfète exécutera la décision de justice sur une partie incomplète des parcelles occupées.

Le propriétaire mis à contribution
La préfecture demande que le démantèlement et la destruction des cabanons soit réalisé par le propriétaire dans la foulée de l’évacuation.  Celui-ci devra prévoir un tractopelle, au moment où les forces de maintien de l’ordre interviendront. Si le propriétaire a besoin de délai supplémentaire, le Préfète est prête à étudier la demande, dans la limite du 15 novembre.
Toutefois, l’ordre d’évacuation sera donné quand le propriétaire s’engagera à détruire les cabanes. La mairie est soulagée de ne pas avoir à le faire. Elle sera chargée de nettoyer le terrain, en particulier évacuer les ordures.

Un deuxième lieu à proximité du camp doit être évacué.
Dans l’ordonnance de justice de décembre 2024, outre l’évacuation et la destruction des cabanes, un hangar, situé à proximité, devra être évacué. La préfecture demande que le propriétaire s’en charge. Cet endroit serait un lieu de trafic de voitures et de drogue, indépendant de la population Rom.

Pas de ramassages d’ordures ni de toilettes dans le camp des Roms
 Les ordures s’amoncellent aux Ilettes et les WC sont en pleine nature
La ville d’Annecy est consciente de la situation et n’a pas obtenu de l’agglomération l’évacuation des ordures. Le grand Annecy considère que les taxes ménagères n’ont pas été payées. En attendant, la ville a commandé une benne à ordure. Annecy a eu des difficultés pour imposer des toilettes sèches.

Ce camp Rom installé depuis de nombreuses années, a déjà été évacué en 2019.
À l’époque, la ligue des Droits de l’homme atteste que cette évacuation avait été préparée intelligemment par la Préfecture. Elle avait assuré le relogement des familles. Alors que la décision judiciaire d’évacuation du camp actuel date de décembre 2024, l’association regrette que la Préfecture n’ait pas anticipé son intervention en préparant les conditions de relogement.

Le département refuse de s’occuper des enfants dont c’est la compétence.

Sollicité par la ville d’Annecy, le président Martial Saddier a répondu « qu’il n’a pas à s’occuper des enfants puisqu’ils ont des parents”.

La Préfecture s’engage à éviter une évacuation sèche.
Contrairement à la première réaction de la préfecture qui prévoyait l’évacuation des Roms sans se soucier le l’aspect humanitaire de relogement, elle a chargé la mairie de s’en occuper, alors que cette obligation lui échoit.

Mais pour aller où ?
Le centre d’hébergement d’urgence de  Novel de 40 places, au titre du  115, n’ouvre que le 1er décembre 2025.
Une vingtaine de places financées par la ville réservées aux femmes isolée et enfants seront disponibles le 1er novembre.

Le camp de la Croix rouge, des conditions de vie exécrables.
On peut s’attendre que la plupart des Roms viennent rejoindre leurs coreligionnaires dans le camp de la Croix Rouge située à Vovray.
Une élue d’Annecy et la sous préfète en charge des bidonvilles sont horrifiées des conditions de vie de ce camp infesté par les rats au milieu d’un terrain boueux. Des pièges à rat ont permis d’améliorer la situation. Les ordures sont recouvertes de planches.

L’autre possibilité est que ces familles occupent des squats bien identifiés sur Annecy.

 

Auteur: gfumex

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2 commentaires

  1. « This content is unavailable

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    Ce que m’indiquait le 1er Mail. Je me demandais s’il y avait une relation avec la nature du contenu ?

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