Le Socialiste et l’Insoumis
Le Socialiste ayant galéré
Tout l’Été,
Se trouva fort dépourvu
Quand le vote fut venu.
Pas un seul petit électeur,
Ni de gauche, ni d’ailleurs.
Il alla pleurer sa fin
Chez l’Insoumis son voisin,
Lui priant de s’allier
Avec lui pour résister
Au moins jusqu’à la fin d’Avril.
« Nous gagnerons, lui dit-il
En faisant mal,
Et à la hyène, et au chacal. »
L’Insoumis a trop d’honneur,
C’est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ? »
Dit-il a cet amateur.
« Nuit et jour, bien que peinant,
Je gouvernais, ne vous déplaise.
-Vous gouverniez ? J’en suis fort aise.
Eh bien ! Dégagez, maintenant ! »