Le PS part en guerre contre le centre des congrès à Albigny et le stade de l’ETG à Seynod.

Denis Duperthuy entouré d'Évelyne Marteau et de Jean-François Degenne, conseillers municipaux d'opposition à Annecy
Fort de son score très honorable aux dernières législatives et de la victoire nationale du PS, Denis Duperthuis n’entend pas supporter en silence les décisions arbitraires de la majorité locale. Entouré de jean-François Degenne et d’Évelyne Marteau, ses colistiers d’opposition du conseil municipal d’Annecy, et devant les représentants de la presse, il tape du poing sur la table : « Les projets de centre des congrès et de stade de l’ETG (le club haut-savoyard de première division Évian-Thonon-Gaillard), vont donner lieu à des investissements démesurés et ruineux pour l’agglomération ».
50 millions d’euros pour seulement 1000 m2 de plus que l’actuel centre de congrès !
Le centre des congrès actuel de l’Impérial offre 6000 m². Le nouveau offrirait 7000 m² soit 1000 m² de plus pour une dépense de 50 millions d’euros. « Si l’on sait que le coût de fonctionnement de l’Impérial produit un déficit annuel de 500 000 euros, on peut se poser des questions sur l’intérêt d’un centre de congrès plus grand ».
Vers une faillite de la C2a en 2014 ?
Pour les deux tiers de la somme globale, l’agglomération aurait recours à l’emprunt. Denis Duperthuy est catégorique : « Si l’on sait que l’agglomération avait une dette de 60 millions d’euros en 2008, cela revient à dépasser la ligne rouge et à se rapprocher de la faillite en 2014. Rien que pour le centre des congrès la hausse d’impôt serait de l’ordre de 25 %, elle atteindrait 30 % avec le projet de stade ».
La fédération du parti socialiste d’Annecy a écrit une lettre à Mme Cécile Duflot :
« Sur le plan environnemental, la construction participerait au bétonnage des rives du lac. L’espace couvert par le bâtiment serait retiré à l’usage public. D’ores et déjà la pression des autorités sur les propriétaires pour les inciter à exproprier devient de plus en plus pressante ».
Le PS demande au ministre de l’égalité des territoires de ne pas donner l’autorisation de construire dans la bande des 100 m du bord du lac (seul, en effet, le préfet peut donner cette autorisation).
Si le Centre de Congrès représente la pierre angulaire de l’opposition socialiste, le projet d’un nouveau stade pour l’ETG lui reste en travers de la gorge !
« Que l’ETG paie son stade ou loue celui d’Annecy ! »
C’est ce qui ressort des déclarations de l’équipe du PS. Denis Duperthuis s’étonne que la C2a octroie de l’argent public à une entreprise privée. Il regrette que le conseil d’agglomération n’ait pas été davantage consulté pour le stade de l’ETG.
Le parti socialiste serait pour le statu quo : « l’équipe de l’ETG vient jouer ses matchs dans le stade d’Annecy et paie un loyer d’environ 7000 € par match ». Il admettrait une deuxième possibilité : « que l’équipe finance elle-même un nouveau stade. Mais elle n’approuve pas le cofinancement public privé ».
Accoyer-Rigaut-Camusso, même combat sportif !
À son avis, la troïka Accoyer-Rigaut-Camusso, frustrée de n’avoir pas obtenu les jeux olympiques, veut malgré tout laisser sa marque pharaonique sur le territoire sans se soucier du véritable intérêt de ses habitants. Le PS souhaite que la population s’exprime sur ces projets et mette en avant les vraies priorités du moment : lutte contre le chômage, aide aux associations, construction de logements sociaux…
Pour Denis Duperthuy, derrière les projets du Centre de Congrès et du stade de l’ETG se cache un déni de Démocratie : « Je refuse que le conseil d’agglomération devienne une simple chambre d’enregistrement de décisions dépourvues de légitimité démocratique ».