Le Père Pascal Vesin victime de l’inquisition.

Le Vicaire Général, Alain Fournier-Bidoz, bien embarrassé avant la conférence de presse
On ne pouvait difficilement s’imaginer, en ces temps de liberté individuelle, que l’inquisition dans l’Église catholique était de retour, comme un relent archaïque d’une gérontocratie patriarcale.
C’est pourtant cette image qui s’est imposée avec l’exclusion du père Pascal Vesin, curé de Megève, pour son appartenance maçonnique au Grand Orient de France. En assimilant l’exclusion du prêtre à celle réalisée par un parti politique, on ne peut être que surpris, sachant que depuis des lustres les partis politiques évitent ces procédures peu glorieuses.
Cette affaire a provoqué un remue-ménage à l’Évêché, jusque dans les palais dorés du Vatican, plaçant l’Évêque d’Annecy dans une situation déchirante.
Pour justifier cette décision, Monseigneur Boivineau – qui ne cache pas « sa souffrance » à devoir se priver d’un prêtre dont il apprécie par ailleurs l’engagement sacerdotal – explique que cette décision a été prise par le Vatican, après deux années de tentative pour ramener la brebis égarée dans le troupeau.
Des dénonciations anonymes
En 2010, une lettre anonyme envoyée à l’Évêque dénonçait sournoisement le Père Vesin d’appartenir au Grand Orient de France. Une lettre écartée suite aux dénégations du curé de Megège.
L’année suivante, une nouvelle lettre anonyme arrivait à l’Évêché, accompagnée d’un tract annonçant la tenue d’une réunion à Genève où le Père Vesin intervenait au nom de la loge maçonnique.
Cette fois-ci, le doute n’était plus permis.
Une affaire qui aurait pu être « mise sous le tapis » si l’ambassade du vatican à Paris, n’en avait pas reçu copie.
L’église, mère inquisitrice, ne tolère qu’une vérité : la sienne !
Selon une note du 26 novembre 1983, faisant référence au code du Droit canonique, l’inscription à une association maçonnique est interdite par l’Église, ceci en raison « de l’incompatibilité entre les principes de la Franc-maçonnerie (FM) et ceux de la foi chrétienne ».
Deux années de négociation sont restées vaines pour convaincre le Père Vesin de renier son engagement maçonnique.
Dans un courrier envoyé aux paroissiens, Monseigneur Boivineau se dit ‘triste et « malheureux » que, au bout de plus de deux ans d’efforts, « rien ne se soit déplacé dans la conscience du Père Pascal Vesin ».
La congrégation pour la doctrine de la foi, émanation de l’inquisition, tranche en mars 2013 : le Père Vesin est interdit de Ministère, tout en restant prêtre. Obtenant un délais ultime de deux mois, l’Évêque, la mort dans l’âme, officialise la sanction.
Une mesure qualifiée de « médicinale », en espérant que le prêtre exclu trouve la « guérison » en reniant son engagement maçonnique. Un reniement que refuse le Père Vesin, considérant que ce choix lui appartient.
L’évêque d’Annecy n’était pas au rendez-vous.
Devant cette situation embarrassante pour l’Évêque, le service de communication a décidé de rencontrer la presse.
Monseigneur Boivineau a préféré envoyer son bras droit, le père Alain Fournier-Bidoz, Vicaire général :
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