Le Parlement européen a voté le TAFTA conformément aux exigences de la Commission Européenne.
Réuni en assemblée plénière le 8 juillet, le Parlement européen, contre une forte majorité de citoyens européens, a enfin adopté la résolution de la Commission européenne sur le Traité du Grand Marché Transatlantique (TAFTA en anglais).
Le président, Martin Schultz, qui s’était vu contraint à reporter le scrutin le 10 Juin dernier, faute d’accord politique, a réussi, à force de magouilles, à obtenir un compromis entre les eurodéputés sociaux-démocrates, libéraux et conservateurs en changeant le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et Etats ( le fameux ISDS en anglais) pour le remplacer par « un nouveau système » équivalent et qui portera un autre nom. Il s’agit évidemment d’un changement de pure forme destiné à permettre aux eurodéputés de retourner leur veste sans donner l’impression de perdre la face.
Le texte comporte d’autres éléments contestés par les ONG européennes et, selon le collectif Stop-TAFTA : « Il cautionne le principe de la coopération réglementaire, entérine la disparition de l’agriculture paysanne et la fin d’une alimentation de qualité. Il fait fi de l’impératif de lutte contre les dérèglements climatiques en appelant à la libéralisation des échanges d’énergies fossiles ».
On savait déjà que le parlement européen n’avait aucun pouvoir réel face à la Commission et que la plupart des députés n’avaient d’autre souci que de conserver leur sinécure bien rémunérée, ce nouvel épisode le confirme et montre à quel point les peuples européens (et leurs pauvres démocraties) sont méprisés par ces instances de la gouvernance économique internationale.