Le mur.
C’est le mur construit par Israël pour se protéger des Palestiniens.
C’est aussi le mur construit par les pays riches pour se garder des pauvres et il ne faut pas s’étonner si malgré la hauteur du mur quelques fuites se produisent et quelques réfugiés nous arrivent.
Mais c’est aussi le mur que nos gouvernants renforcent chaque jour à coups d’état d’urgence et d’épouvantails, à coups de « réformes » et de « modernisations », à coups d' »austérité » et de chômage pour séparer ceux qui gagnent de ceux qui perdent, ceux qui investissent leur argent et ceux qui n’engagent que leur travail et protéger les uns contre les autres.
C’est le mur, ô paradoxe, construit dans un monde où l’on se vante d’avoir aboli les frontières, où le mot « protectionnisme » est tabou.
C’est le mur de la « liberté » du « libéralisme », le mur d’un monde libre où la majorité des hommes est en prison et où les mots vont à contre-sens.
C’est le mur de la honte de l’humanité.
C’est un mur construit aussi dans nos têtes pour continuer à vivre comme s’il n’y avait pas de mur.
Un mur pour ne pas voir le mur.
