Le documentaire italien « Dal profundo  » nous entraîne dans les « profondeurs » de la lutte.

Sélectionné parmi les 8 documentaires en compétition au festival du film italien d’Annecy, « Dal profundo » – comme son titre l’indique – est un film qui nous entraîne dans les « profondeurs » de la  lutte.

Nous étions peu nombreux à découvrir ce documentaire; sans doute parce qu’il était programmé à 10H. Pourtant, il traitait de questions socio-économiques qui nous concernent tous.

150 mineurs de l’unique mine de charbon d’Italie, située en Sardaigne – avec parmi eux la seule femme mineur : Patrizia – luttent pour conserver leur outil de travail. Ils occupent durant 8 jours leur mine…alors que se profile la fermeture.

Question de rentabilité alors que le tourisme rapporte plus!
En dépit des conditions de travail épuisantes, Patrizia et ses compagnons trouvent l’énergie, à 500 mètres sous terre, dans l’obscurité, à faire jaillir du sens à leur vie.

Tout au long de ce film, je ne peux m’empêcher de penser à la lutte des mineurs de fer, des sidérurgistes lorrains, il y a quelques décennies et qui occupèrent le devant de la scène…et plus près ceux de Fleurange, durement sacrifiés et trahis sur l’autel du libéralisme. Beaucoup de ces acteurs étaient d’origine italienne. Gramsci, natif de Sardaigne, eût été fier de leur engagement!
Patrizia et ses compagnons n’abandonnent leur âme au fonds du puits. Des prières sont scandées, des chants polyphoniques et autres s’échappent des douches comme une libération profonde à conjurer le sort.

Bref, une lutte où s’avance l’humain.

Une lutte qui  ne peut être ensevelie dans les profondeurs..

Nous devons y veiller en toute solidarité!