Le collectif « Un toit pour tous » demande aux parlementaires haut-savoyards d’intervenir pour que la loi sur l’hébergement d’urgence soit respectée en Haute-Savoie.
Dans un courrier envoyé aux députés et sénateurs de Haute-Savoie, les membres du collectif « Un toit pour tous »(1) alertent ces parlementaires de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants privés d’hébergement par manque de places : « Comment peut-on vivre sur le long terme avec la seule obsession de trouver chaque jour un coin pour dormir, une place pour changer son bébé et trouver de la nourriture pour les enfants ? «
Ces militants associatifs qui viennent en aide aux personnes démunies constatent à la fois une recrudescence importante d’arrivées d’immigrés et l’impossibilité du service de la cohésion sociale de la Préfecture de répondre aux demandes d’hébergement d’urgence : « il y a plus de 200 personnes à Annecy qui dorment dans les parcs ou dans des voitures et errent toute la journée sans avoir un endroit pour se reposer (hormis la Halte et le local du Secours Catholique quand il est ouvert), où travailler quand il s’agit d’enfants scolarisés. »
Le collectif essaie depuis plusieurs semaines d’alerter sans succès la Préfecture : « Nous avons été reçus par la Directrice du Cabinet du Préfet et les responsables de la Cohésion Sociale. Ils nous ont dit leur impossibilité à régler cette situation. »
C’est la raison pour laquelle les membres du collectif se sont adressés aux représentants du peuple pour que ceux-ci exigent du Préfet de respecter la loi sur l’hébergement d’urgence (2) et l’article 73 du 25 mars 2009 du code de l’Action sociale et des familles (3).
(1) ATTAC, CADRoms, la CGT 74, le CCDA , la FSU 74, LDH 74 .Annecy pour tous , le NPA, la Pastorale des Migrants , RESF , le PCF , le Secours- Catholique etc…)
(2) ordonnance du 10 février 2012 : (…) il appartient aux autorités de l’Etat de mettre en œuvre le droit à l’hébergement d’urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique et sociale », et « qu’une carence caractérisée dans l’accomplissement de cette tâche peut (…) faire apparaître (…) une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale lorsqu’elle entraîne des conséquences graves pour l’intéressé ».
(3) Cet article insère deux autres articles :
Art.L. 345-2-2.-Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. (…)
« Art.L. 345-2-3.-Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation. »