Le bras de fer continue entre les salariés de Rectiphase et la direction de Schneider-Électrique
Les négociations patinent.
Selon Denis Bondon de l’intersyndicale CGT, Cfdt, Cfe-Cgc, la direction gagne du temps dans les négociations avec des mini-avancées et des propositions compliquées, de la poudre aux yeux aux salariés : « Nous souhaitons les mêmes avantages obtenus par les salariés du groupe soumis à un plan social de sauvegarde de l’emploi. La direction propose la prime légale de licenciement prévue dans les accords de convention collective, alors qu’ils doivent nous accorder une « super légale » correspondant à une prime de préjudice. »
Mais au delà de cette « super légale » – que la direction refuse pour l’instant – ce sont les conditions de reclassement interne et externe qui sont sur la table de négociations : « la direction adopte une politique des petits pas. Une façon de tester la détermination des salariés qui, de toutes façons, reste intacte. »
« Une direction moraliste »
Ce que ne supporte pas Denis Bondon, ce sont les arguments de la direction pour refuser la « super légale » : » la direction dit ne pas vouloir augmenter significativement l’indemnité de préjudice pour inciter les salariés à opter pour le reclassement interne dans le groupe. Idem sur la rémunération pendant le congé de reclassement pour les licenciés où elle ne propose que 65% du salaire brut car, dit-elle, c’est pour inciter les gens à retrouver du travail et ne pas se reposer sur leur laurier parce que trop payés…… en cela cette morale patronale est à vomir. Cela revient à dire que ce sont les salariés qui seraient coupables… Non, ils sont les victimes ! »
On peut s’attendre à une montée en pression des salariés car la fin des négociations est fixée au 13 septembre.