La vidéo-surveillance de la buvette du marché contredit la version donnée par la victime Rom.
L’article paru dans librinfo intitulé « Violente agression contre un Rom à Annecy », a suscité un article paru dans le Dauphiné de ce matin « Agression raciste ou expulsion musclée ? » qui a provoqué un grand émoi au sein du personnel et des propriétaires de la « buvette du marché ».
Comme plainte a été déposée, les propriétaires du bar ont du se justifier auprès de la police. Il l’on fait d’autant plus facilement que toute la scène a été enregistrée par la vidéo surveillance du bar. Cette vidéo a pu être visionnée sur place par notre confrère Stéphane Bouchet du Dauphiné Libéré, ce qui a donné lieu à un deuxième article, cette fois-ci sur le site du DL, intitulé : « Rom passé à tabac : la vidéo met hors de cause le bar annécien ».
Une version totalement différente de celle donnée par la victime
Au vue de la vidéo, Stéphane Bouchet écrit : « D’après la vidéosuveillance, c’est la victime qui aurait donc eu un comportement déplacé envers une cliente et aurait multiplié les insultes et les provocations envers le personnel. Une provocation, assortie de crachats et d’insultes qui aurait duré près de 35 minutes, sans que les gérants ne répondent ou ne perdent leur calme. Ce n’est que lorsque le client énervé a levé la main en menaçant la gérante, que le frère de cette dernière l’a maîtrisé en le plaquant au sol, avant de le mettre à la porte. »
L’homme serait parti avant d’être rattrapé par deux clients de l’établissement, excédés par son comportement et qui l’auraient, de leur propre initiative, roué de coups en représailles. »
« La vidéo prouverait que le personnel de la Buvette du Marché n’a aucunement participé à la rixe, malgré les crachats et les insultes, n’ayant pas quitté l’établissement. »
Un » passage à tabac » inadmissible.
Si le comportement de ce Rom est inadmissible et condamnable, ceci ne peut justifier l’attitude de ces deux « clients » qui l’ont passé à tabac. Ces personnes sont recherchées par la police.
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Quand nous avons fourni le témoignage du Rom agressé, nous avons rencontré le patron du bar samedi matin, le lendemain de l’agression. Ce dernier a démenti totalement les propos de la victime, sans pour cela s’étendre sur les conditions dans lesquelles l’altercation s’est produite. Dans l’article, nous avons retranscrit ses propos : « La personne était très excitée. Nous lui avons demandé de partir. Après il a été pris à partie plus loin par des individus que je ne connais pas ».
Malheureusement, le propriétaire du bar ne nous a pas parlé de cette vidéo-surveillance, ce qui nous aurait permis de constater que le témoignage donné par la victime était pure fabulation. Manifestement, il n’avait pas trop envie d’en parler et je n’ai pas insisté. Si j’avais pu obtenir une interview filmée, j’aurais pu l’intégrer dans la vidéo de celle de la victime.
Une vidéo vue en dehors du contexte de l’article paru sur librinfo.
Beaucoup de personnes connaissant la réalité des faits – en particulier les propriétaires du bar et le personnel – n’ont vu que la vidéo du témoignage de la victime, sans se soucier du contenu de l’article, d’où des réactions injustes à notre égard.
Un long entretien téléphonique avec le propriétaire du bar a permis de lever ces malentendus.