La terreur au service des réformes.

Le terrorisme islamiste est, sans conteste, la pire menace qui pèse sur nos sociétés occidentales et sur certains autres pays, en particulier en Afrique, et les attentats qui tuent des innocents par dizaines sont des manifestations de l’inhumanité la plus ignoble.

On ne peut qu’être révulsé, écœuré, révolté par ces carnages revendiqués par les tenants d’une mauvaise foi imbécile et totalement détestable.

Mais ce qui révolte aussi, c’est l’utilisation qui en est faite par les gouvernements. Objectivement, la terreur inspirée par ces actes abjects leur permet de se présenter comme les protecteurs du peuple et de justifier des mesures de sécurité exceptionnelle qui deviennent permanentes. Or ces mesures de sécurité n’empêchent pas que des attentats aient lieu mais permettent aux propriétaires du pouvoir de resserrer leur surveillance sur tout un chacun et de réduire la liberté civique.

Rien de mieux pour ceux qui nous exploitent et nous manipulent que de tourner notre attention et notre inquiétude dans une autre direction que celle des « réformes » qu’ils nous imposent et qui sont toutes des atteintes aux droits précédemment conquis par le peuple contre les oligarchies dominantes.

Il faut voir avec quel mépris le nouveau président de la république traite le peuple français qui, dit-il avec un geste répugnant, « n’aime pas les réformes ». Comme si  refuser d’être moins libre et plus pauvre était une faute, une espèce de mauvais goût vulgaire contre cette nouvelle mode très moderne qui consiste à mépriser ceux qui souffrent et à les rendre responsables de leur misère pour encenser les riches et les puissants, les cyniques et les escrocs qui savent voler sans se faire prendre voire tourner les lois en leur faveur pour justifier leurs exactions.

C’est pourquoi il faudrait cesser d’entrer dans le jeu du pouvoir qui voudrait que le peuple s’unisse sous sa protection et devienne complice de sa violence pour, soi-disant, se protéger de la violence terroriste.

Il ne faut pas oublier que ce sont les gouvernements occidentaux qui ont financé l’État islamique et qu’ils continuent à fournir des armes à l’Arabie Saoudite, patrie de l’islamisme qui, non seulement a donné naissance au wahhabisme (islam intégriste) mais qui le finance partout dans le monde avec la bénédiction de ses alliés occidentaux aux ordres des entreprises supranationales qui ne souhaitent pas perdre un client aussi riche.

Ce sont donc nos gouvernements et leurs donneurs d’ordre capitalistes qu’il faut tenir pour responsables des attentats. C’est contre eux qu’il faut diriger notre révolte à chaque nouveau carnage. C’est leur politique qu’il faut incriminer. Le terrorisme est la conséquence directe de leurs choix. Ne l’oublions pas.

 

Auteur: librinfo74

Partager cet article :

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.