La pression policière sur le camp des abattoirs s’accentue
Jeudi matin, à l’aube, les forces de l’ordre interviennent sur le camp. Elles embarquent trois Roms. Un homme, qui vit en famille avec un enfant scolarisé. Une femme et son fils adulte, dont la compagne est enceinte.
Conduits à St Exupéry, ils doivent quitter le territoire sous 48H00. Un recours a été signifié par voie d’avocat.
Selon la LDH, l’homme expulsé est régulièrement inscrit à Pôle Emploi et manifeste un réel désir de s’intégrer en France avec sa famille. « La police aura sûrement trouvé de bonnes raisons pour l’arrêter. La plupart sont repérés dans les déchèteries, seules ressources financières pour nourrir leur famille »
Christian Chauvet de la LDH essaie de comprendre les raisons de cette pression policière qui s’exerce d’une façon intensive depuis quelque jours sur le camp : « Depuis lundi dernier, je sais qu’une opération* est menée dans tous les pays de l’espace Schengen pour lutter contre l’immigration illégale en Europe. Je ne sais pas si la pression policière qui se manifeste sur le campement des abattoirs en est la conséquence directe ou bien s’il s’agit des prémisses d’une évacuation générale du camp dans les prochains jours. »
Nous avons interpellé la directrice du cabinet du Préfet pour obtenir une réponse.
* Cette opération appelée « Mos Maiorum » (du nom d’une locution latine faisant référence aux moeurs vertueuses des anciens) est menée du 13 au 26 octobre au niveau européen. Elle vise à « affaiblir les capacités des groupes criminels organisés à faciliter l’immigration illégale dans l’UE ». Elle doit aussi permettre de collecter des informations afin de mieux comprendre les routes de l’immigration clandestine à travers l’Europe.



